Le Pays Briard

La pyrale du buis menace vos jardins

Cette chenille ravage les jardins briards. Des Columérien­s nous expliquent comment ils luttent.

- David LEDUC @DavidAdao

« Je suis dans mon jardin 4 à 5 heures par jour, cela devient difficile de lutter contre ces petites bêtes ». Parlez de la pyrale du buis aux amateurs de jardin et ils lèveront les yeux aux ciels. C’est le cas de la Columérien­ne Odile Thilliet. Cette dernière est une passionnée de jardinage de longue date : « J’ai commencé à faire un jardin peu après ma retraite en 2003. J’ai toujours aimé les grands jardins que l’on peut observer dans les châteaux… J’ai voulu en faire un chez

moi ». Un petit jardin à la française dans une résidence briarde, cela vaut le détour !

Seulement, le fruit de son impression­nant travail est mis à mal par cette petite chenille verte bien difficile à dénicher dans les buis. « Cela fait plusieurs années que c’est problémati­que mais cette année, c’est une véritable invasion, confie la jardinière columérien­ne. Elles sont là depuis 4 semaines maintenant, et la semaine dernière, j’en ai eu un seau entier… ».

« Des buis infectés »

La pyrale du buis a des effets dévastateu­rs sur les arbustes : « Ils perdent de leur couleur et sont dévorés à une vitesse folle, confie Odile Thilliet. Je suis tout le temps dans mon jardin pour essayer de stopper leur invasion, mais pour des personnes qui ne font pas spécialeme­nt attention, cela peut être ravageur. Nous en avions eu en août l’année dernière, mais rien de comparable avec cette année. Mes voisins en ont aussi et je suis allée me promener aux Capucins, les buis sont également infectés de pyrales du buis ». La pyrale du buis sévit de plus en plus et est maintenant présente dans l’ensemble du pays : on en trouve dans le Sud de la France, en Normandie, en Alsace… Elle a conduit la semaine dernière à la fermeture du jardin Bossuet, à Meaux, pour mettre en place un traitement contre son invasion.

Des solutions existent

Car il existe des solutions pour lutter contre ce ravageur de jardins. La Ville de Coulommier­s est ainsi confronté au problème dans ses espaces publics et notamment au parc des Capucins, comme le témoignait Odile Thilliet. Les services techniques procèdent à un traitement bien particulie­r contre la pyrale du buis. « Nous traitons ces chenilles avec un produit de biocontrôl­e à base de Pyrethres

naturels (plante) et d’huile de colza, explique la mairie. Afin d’éviter l’accoutuman­ce des chenilles à notre produit, nous utilisons aussi le Bacillus thuringien­sis, un bacile ».

De son côté, Odile Thilliet attend les résultats d’un traîtement qu’elle vient de mettre dans son jardin. Les particulie­rs peuvent en effet trouver des produits adaptés en jardinerie. « Ils peuvent également utiliser

d’autres traitement­s, notamment par piégeage à base de

capsule de phéromones », précise la mairie de Coulommier­s. Ces pièges permettent d’attirer dans un piège les mâles et éviter la reproducti­on de ce ravageur… Et de le retrouver dans les jardins briards.

 ??  ??
 ??  ?? Le jardin d’Odile Thilliet est infesté depuis plusieurs semaines par la pyrale du buis, un insecte qui ravage les arbustes.
Le jardin d’Odile Thilliet est infesté depuis plusieurs semaines par la pyrale du buis, un insecte qui ravage les arbustes.
 ??  ?? La pyrale du buis est un ravageur de jardins désormais présent dans toutes les régions de France.
La pyrale du buis est un ravageur de jardins désormais présent dans toutes les régions de France.

Newspapers in French

Newspapers from France