La pyrale du buis menace vos jardins
Cette chenille ravage les jardins briards. Des Columériens nous expliquent comment ils luttent.
« Je suis dans mon jardin 4 à 5 heures par jour, cela devient difficile de lutter contre ces petites bêtes ». Parlez de la pyrale du buis aux amateurs de jardin et ils lèveront les yeux aux ciels. C’est le cas de la Columérienne Odile Thilliet. Cette dernière est une passionnée de jardinage de longue date : « J’ai commencé à faire un jardin peu après ma retraite en 2003. J’ai toujours aimé les grands jardins que l’on peut observer dans les châteaux… J’ai voulu en faire un chez
moi ». Un petit jardin à la française dans une résidence briarde, cela vaut le détour !
Seulement, le fruit de son impressionnant travail est mis à mal par cette petite chenille verte bien difficile à dénicher dans les buis. « Cela fait plusieurs années que c’est problématique mais cette année, c’est une véritable invasion, confie la jardinière columérienne. Elles sont là depuis 4 semaines maintenant, et la semaine dernière, j’en ai eu un seau entier… ».
« Des buis infectés »
La pyrale du buis a des effets dévastateurs sur les arbustes : « Ils perdent de leur couleur et sont dévorés à une vitesse folle, confie Odile Thilliet. Je suis tout le temps dans mon jardin pour essayer de stopper leur invasion, mais pour des personnes qui ne font pas spécialement attention, cela peut être ravageur. Nous en avions eu en août l’année dernière, mais rien de comparable avec cette année. Mes voisins en ont aussi et je suis allée me promener aux Capucins, les buis sont également infectés de pyrales du buis ». La pyrale du buis sévit de plus en plus et est maintenant présente dans l’ensemble du pays : on en trouve dans le Sud de la France, en Normandie, en Alsace… Elle a conduit la semaine dernière à la fermeture du jardin Bossuet, à Meaux, pour mettre en place un traitement contre son invasion.
Des solutions existent
Car il existe des solutions pour lutter contre ce ravageur de jardins. La Ville de Coulommiers est ainsi confronté au problème dans ses espaces publics et notamment au parc des Capucins, comme le témoignait Odile Thilliet. Les services techniques procèdent à un traitement bien particulier contre la pyrale du buis. « Nous traitons ces chenilles avec un produit de biocontrôle à base de Pyrethres
naturels (plante) et d’huile de colza, explique la mairie. Afin d’éviter l’accoutumance des chenilles à notre produit, nous utilisons aussi le Bacillus thuringiensis, un bacile ».
De son côté, Odile Thilliet attend les résultats d’un traîtement qu’elle vient de mettre dans son jardin. Les particuliers peuvent en effet trouver des produits adaptés en jardinerie. « Ils peuvent également utiliser
d’autres traitements, notamment par piégeage à base de
capsule de phéromones », précise la mairie de Coulommiers. Ces pièges permettent d’attirer dans un piège les mâles et éviter la reproduction de ce ravageur… Et de le retrouver dans les jardins briards.