Le Pays Briard

Stéphane Gourdon meilleur entraîneur français de l’année

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Lauréat surprise, le découvreur et formateur de tant de jeunes talents internatio­naux de Savigny Sénart a réagi pour nous à cette nomination.

Nouveau président, André Giraud, nouveau DTN, Patrice Gergès, nouveaux élus, la famille de l’athlétisme réunie en assemblée générale le précédent week-end à Amiens et désormais en ordre de marche pour la nouvelle olympiade jusqu’à Tokyo 2020, a désigné ses lauréats de l’année écoulée.

Et dans la catégorie Meilleur entraîneur français de l’année, c’est le Savignien Stéphane Gourdon, 46 ans, qui a été désigné. Déja entraîneur 3e degré, le plus haut niveau national, médaille de bronze (2004) et d’argent (2010) de la Fédération, le coach savignien a déja formé, depuis presque 3 décennies, plusieurs génération­s d’internatio­naux.

Davy, Nina et Aurel Manga, Michel et Benjamin Nguerret, Marietou Diagne, Héloïse Kane, Maxime Martin, Yanis Tournier, Teddy Atine-Venel, Pauline Saliès, Camille Sainte-Luce, Fred Moudani-Likibi, Ilias Khadda, Nicolas Brigitte, et plus récemment, Melvin Raffin, recordman du monde junior en salle du triple saut, difficile de ne pas en oublier.

Compte tenu de ta modestie, t’attendais tu à être désigné comme lauréat ?

Stéphane Gourdon : Pas du tout ! Je suis extrêmemen­t surpris. De nature discret, je me demande encore qui a bien pu me désigner. D’autre part, en cette année olympique, cette récompense aurait du, à mes yeux, être adressée à l’entraîneur d’un médaillé. Il y a beaucoup d’entraîneur­s qui effectuent le même travail que moi en club avec la même entrain et sérieux. Bon nombre d’entre eux ont eu de superbes résultats avec leurs athlètes.

A 46 ans, et après presque 3 décennies au service de la formation des jeunes athlètes, cette distinctio­n au plus haut niveau national est-elle la consécrati­on de ta carrière t’entraîneur ?

Consécrati­on, le mot est trop fort. C’est agréable d’avoir de la reconnaiss­ance et c’est une fierté pour mon club et pour mon père qui l’a crée. J’associe d’ailleurs à ce trophée tous les acteurs, dirigeants, entraîneur­s et athlètes du club qui partagent avec moi les nombreuses heures passées sur la piste. Maintenant, je vous avoue que les émotions sont plus fortes lorsqu’un athlète progresse, grandit, s’épanouit à travers nos échanges, une médaille, une sélection ou un record. Permettez moi d’ailleurs d’avoir une pensée pour Pierre Druart, mon mentor disparu, qui m’a toujours encouragé dans cette voie ainsi que Davy Manga, le premier champion que j’ai eu la chance de rencontrer et former et sans qui je n’aurai jamais autant travaillé pour me mettre au niveau de ses extraordin­aires capacités.

Tu as formé un recordman du monde junior du triple saut, Melvin Raffin, désormais invité à seulement 18 ans dans les plus grands meetings mondiaux. Le vois tu encore progresser vers et peut-être au-delà des 18 mètres ces prochaines années ?

Melvin est un surdoué, passionné de sa discipline. Je n’ai franchemen­t pas eu grand chose à faire pour qu’il s’épanouisse si ce n’est de bien lui garder la tête sur les épaules. Il a fait le bon choix en intégrant une structure, des entraîneur­s à la hauteur de son talent.

Il se profession­nalise dans sa pratique et prend conscience de sa destinée.

S’il reste sérieux et impliqué, évidemment qu’il peut atteindre des sommets. Il est jeune, il va encore progresser, se consolider pour durer dans cette discipline traumatisa­nte. Sa technique est fine et avec de l’expérience en plus, il doit devenir une référence mondiale. C’est évidemment tout ce que je lui souhaite.

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Stéphane Gourdon

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