Ça doit marcher dans les deux sens
C’est certain, vous l’avez remarqué déjà… Ou sinon, vous allez voir si ce n’est pas vrai : les chantres de la mobilité, ceux qui clament qu’il est nécessaire de bouger dans notre monde actuel pour réussir sa vie professionnelle ou, tout simplement, trouver un emploi, sont généralement de véritables moules accrochées à leur rocher, parisien de préférence ou de la proche banlieue ouest à la rigueur… Chacun a le ’’terroir’’ qu’il peut, n’est-ce pas… Bref, comme de tout temps, c’est le « faites ce que je dis, pas ce que je fais » qui triomphe insolemment. Alors, en ces temps de renouveau, de bouleversements divers, autant le dire tout de suite : cela a assez duré ! « Basta ! » comme disent nos amis du Sud… Il faut absolument faire entrer dans la modernité tous ces gens-là. Comment ? Mais tout simplement en leur faisant découvrir les bienfaits de leurs propres préceptes, en les faisant bouger un peu, bousculer un minimum leurs habitudes de vieux chats ! Il y a des places à prendre, ou plutôt à occuper, du côté de nombreuses provinces excentrées, de petites villes sympathiques qui ne demandent qu’à se développer sous leurs énergiques impulsions. On pense naturellement à Guéret, dans la Creuse, ou Ambazac, en HauteVienne, et à bien d’autres lieux encore. Alors, mutons, déplaçons les donneurs de leçons. Installons-les dans ces endroits charmants, offrons-leur un traitement en rapport avec le coût de la vie locale et les occasions de dépenser en ces lieux légèrement démunis, disons pas plus de 1 000 € par mois. Interdisons-leur aussi les véhicules personnels puisqu’ils nous ont aussi expliqué que les transports en commun étaient préférables pour la planète. Il n’y en a pas trop là-bas ? Ça ne fait rien, avec leurs talents, étalés durant tant d’années dans tous les grands médias, ils vont remédier facilement à ces petites difficultés ! Allez, ça marchera, vous verrez…