Violente bagarre devant le lycée
Mardi 25 avril, six élèves du lycée La Tour des Dames ont été violemment agressés par un groupe de jeunes de Coulommiers armés, notamment, de barres de fer.
« Fracture, entorses, points de suture »
« Nous, les mères qui ne dormons plus, attendons des
réponses ! » Cette habitante de Fontenay-Trésigny, qui tient à garder l’anonymat, exprime sa colère, estimant que son enfant et ceux d’autres parents ont « été les dommages collatéraux du laxisme de la justice. »
Les raisons de son mécontentement ? Le 25 avril dernier, une violente agression a eu lieu sur le parking situé devant le lycée La Tour des Dames, à Rozay-enBrie. Selon les premiers éléments de l’enquête qui a été confiée à la gendarmerie de Rozay, une bande de jeunes de Coulommiers, dont deux scolarisés au lycée, sont venus ce jour-là pour régler leurs comptes avec un étudiant Trésifontain. Mais comme ils ne l’ont pas trouvé, ils auraient orienté leur colère vers d’autres jeunes de Fontenay-Trésigny, les conflits de territoires étant souvent la pierre angulaire de ces querelles.
« Ils sont arrivés armés de barres de fer, de bâtons télescopiques et de poings américains et s’en sont pris à nos enfants qui n’avaient rien à voir dans cette histoire », dénonce la mère dont le fils a été hospitalisé. En tout, six adolescents ont été victimes de cette violente agression. Et d’énumérer les blessures : « Une fracture du nez, une entorse du poignet, des nombreuses contusions. Tous nos enfants ont eu des points de suture au crâne ! »
Elle affirme éprouver de la crainte pour son fils depuis ce moment-là. « Cinq familles ont déposé plainte, précise la mère de famille. Il faut que les gens prennent conscience de la violence dont sont capables certains adolescents. C’est normal, à cet âge qu’ils se regroupent, mais en les laissant traîner dehors jusque tard dans la nuit, certains développent des comportements agressifs et irresponsables, surtout avec les mauvaises fréquentations. »
Certains agresseurs sont identifiés
La gendarmerie admet que l’enquête se heurte au mutisme des adolescents agressés qui ne veulent pas parler. Autre problème : le nombre de jours d’ITT (Incapacité Totale de Travail) des victimes n’est pas encore connu des forces de l’ordre, rendant ainsi impossible la qualification de la qualité de l’infraction.
Pour le moment, certains agresseurs seraient identifiés, mais pas tous. Le dossier a été transmis au parquet de Meaux.
De son côté, le maire de Rozay-en-Brie, Patrick Percik,
a reçu les parents d’élèves victimes. « En tant que maire, parent et grand-parent, ça me révolte, confie l’élu. Ce n’est bien entendu pas normal de se taper dessus à coup de barres de fer ! Mais je pense que la réponse est plus juridique et politique, au niveau de l’État. J’estime que ça n’a rien à voir avec le lycée, ce sont des événements qui arrivent malheureusement partout. Ce n’est en tous pas régulier à Rozay. »
La municipalité va prochainement installer des caméras de vidéoprotection dans la commune. Une est d’ailleurs prévue devant le lycée, « mais au cours d’une deuxième tranche de travaux, pas tout de suite ». Ce type d’outils, s’il n’empêche pas les agressions, reste une aide pour les enquêtes et les identifications.