Que la montagne est belle, côté jardin…
Bouleversements politiques et sémantiques majeurs depuis l’élection du président Emmanuel Macron… On en perd son vocabulaire. Les marqueurs de droite, de gauche et même du centre perdent leurs significations. Une partie de la droite et une partie de la gauche veulent gouverner ensemble avec aussi le centre naturellement. Et ces trois-là de se qualifier de modernes, rejetant ceux qui ne marchent pas avec eux du côté obscur, celui de l’archaïsme. Et les archaïques de tous bords en question semblent admettre cette réalité nouvelle tant ils sont ’’sonnés’’ par tant de nouveautés et de modernité. Gageons que ça ne durera pas éternellement et qu’ils finiront bien par se réveiller… En attendant, la classification de droite et de gauche en a pris un sacré coup. Il faudrait donc peut-être en changer. D’autant que les Français aiment le centre. Il n’y a qu’à, pour s’en convaincre, les observer sur les autoroutes à trois voies : ils sont toujours au milieu… Pourquoi ne pas revenir, alors, à des appellations plus poétiques comme celles utilisées sous la Convention en employant les mots de ’’Montagne’’, de ’’Plaine’’ et de ’’Marais’’ ? Cela permettrait à nouveau aux uns de traiter les autres de « crapauds du Marais » et aux autres de les renvoyer siffler sur la montagne… Oui, ce pourrait être drôle, mais, on le sait, la Convention n’a pas très bien tourné et n’a pas laissé le souvenir d’une époque particulièrement heureuse… Non, il vaut mieux définitivement trouver autre chose. Quelque chose de vraiment nouveau, en accord avec les nouveaux temps… Pourquoi ne pas emprunter au théâtre alors, ce qui plairait sans doute au président Macron et à son épouse. On pourrait parler de ’’cour’’ et de ’’jardin’’ et de la ’’scène’’ où ceux de la Cour et du Jardin se rencontrent face à la salle, le peuple qui les regarde ? Ainsi, tous pourraient être dans l’action, dans la marche vers le bonheur commun… Le centre -la scène- serait alors le lieu où l’on agit, les coulisses, côté jardin comme côté cour, l’endroit où l’on attend et la salle, là où l’on juge du jeu des uns et des autres.