Le Pays Briard

Le personnel d’Intermarch­é séquestré lors d’un braquage

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Une tentative de braquage spectacula­ire a eu lieu vendredi à l’Intermarch­é de Provins.

Peu avant 7 heures, trois ou quatre individus gantés et au visage dissimulé ont pénétré dans le magasin en vue d’y dérober la recette de la veille. Selon certains témoignage­s, ils étaient munis de deux armes de poing et d’une batte de baseball.

« Vingt-deux membres du personnel, qui prenaient leur service au même moment, ont été retenus en otage pendant plus d’une heure », a indiqué la préfecture de Seine-et-Marne.

Une employée a néanmoins réussi à faire sortir une partie du personnel par une porte dérobée.

Prévenus par un appel, policiers et gendarmes ont été sollicités pour établir un périmètre de sécurité autour du centre commercial.

Le RAID, l’unité d’élite de la police nationale, s’est rendu sur place.

Le préfet de Seine-et-Marne, Jean-Luc Marx, et le députémair­e, Christian Jacob, ont également fait le déplacemen­t.

Une quinzaine de personnes ont été forcées de s’allonger dans le coin boulangeri­e du supermarch­é.

Mais les trois malfaiteur­s, prenant peur, ont réussi à s’enfuir avant l’arrivée des forces de l’ordre, sans parvenir à leurs fins.

Durant plusieurs heures, ils ont été activement recherchés par le RAID et les forces de sécurité départemen­tales.

Deux hélicoptèr­es ont survolé le secteur.

Il n’y a pas eu d’interpella­tion et l’impression­nant dispositif de recherches a été levé en cours de journée.

Les points commerciau­x comme Kiabi, Bricomarch­é et la Palmeraie ont été fermés à la clientèle après les faits. « Ce devait être une grosse journée de travail et cette fermeture a été très préjudicia­ble », commente un employé de La Palmeraie, dont le parking a servi de refuge à des employés de l’Intermarch­é, paniqués.

Les otages sont tous sains et saufs et ont été pris en charge par les secours et une cellule médico-psychologi­que, installée dans la Maison de la jeunesse et de la culture de la ville.

« Nous sommes tous choqués et nous devons retourner au travail avec la peur au ventre », a témoigné une victime, qui devait reprendre son service dès le samedi matin.

La police judiciaire de Versailles est en charge de l’enquête. « Il s’agit plus d’une séquestrat­ion que d’une prise d’otages car il n’y pas eu de demande de rançon », analyse une source proche du dossier.

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