D’importants travaux engagés pour éviter une nouvelle catastrophe
Camping du Choisel évacué, caves et maisons inondées, routes impactées et pont saturé, le village a eu plusieurs jours les pieds dans l’eau. Face à ce phénomène, la municipalité mène les actions nécessaires pour éviter un nouveau drame.
« Nous avons eu 50 maisons impactées », quasiment un an jour pour jour après la crue qui a bouleversé le quotidien du village de Saint-Cyr-sur-Morin, Édith Théodose-Poma, maire du village le plus touché lors des inondations de l’an dernier, revient sur ce phénomène exceptionnel et parle des « trombes d’eau qui se sont abattues sur notre bourg et dans les hameaux pendant plusieurs jours sans interruption. »
Une véritable catastrophe pour toute la vallée du Petit Morin avec des routes et des caves inondées partout. À SaintCyr, le bilan était lourd. « Ces précipitations ont provoqué à la fois une montée des eaux du Morin et un écoulement anormalement élevé des eaux de ruissellement venues des plateaux. Et même si de nombreux dégâts chez les particuliers ou sur les infrastructures ont été à déplorer, heureusement, grâce à la solidarité entre les habitants et à la réactivité des élus et des services techniques, aucun drame n’est survenu » poursuit le maire.
On se souvient des fortes conséquences de cette crue sur la vie quotidienne des habitants de la commune avec des rues et leurs maisons touchées, accessibles en montant sur des planches et même certaines évacuations en bateau de ses habitants… L’accès au bar du village était impossible, l’église avait les pieds dans l’eau. Une vision de la situation que personne n’a oubliée.
En juin de l’an dernier, le camping du Choisel a même été évacué. On se souvient qu’une dizaine des personnes, la plupart d’Ile-de-France ont pu rentrer chez eux (Le Pays Briard du 7 juin 2016).
Depuis mai et juin 2016, le conseil municipal et son maire, qui n’avaient pas ménagé leurs efforts pendant la période critique, ont beaucoup travaillé sur ces phénomènes météorologiques rares et imprévisibles comme le relate le bulletin municipal Trait d’Union daté du mois d’avril 2 017 illustré de cartes précises réalisées par le service urbanisme de la mairie.
« Nous avons repris des dossiers anciens sur l’état des infrastructures qui permettent à l’eau de s’écouler des plateaux pour rejoindre le Morin et nous sommes
allés sur le terrain » poursuit le maire. L’occasion de constater que certains fossés étaient comblés, des rus obstrués, des tuyaux ou égouts sous dimensionnés ou bouché faute d’entretien… Autant d éléments qui nourrissaient un diagnostic permettant d’engager les actions nécessaires. Plan Communal de Sauvegarde La municipalité a décidé de lancer, sur ses fonds propres, mais aussi avec l’aide des subventions par l’État et la Région, liées au statut de catastrophe naturelle, des travaux de mise à niveau des installations qui ont fait défaut. Curer les fossés, déboucher les tuyaux là où c’était nécessaire a déjà constitué autant d’actions leur permettant « de nouveau remplir leur fonction d’évacuation de l’eau en restaurant les ouvrages de délestage permettant de répartir les excès d’écoulements d’eau » confirme Édith Théodose-Poma.
Les habitants ont déjà pu voir avec satisfaction, voire un soulagement, les engins en action aussi bien au niveau du fossé et passage sous route à l’Hermière, au passage route rue des Montgoins sans oublier les travaux effectués promenade Pierre Mac Orlan ou encore à Champeaux, à la hauteur du fossé et de la conduite.
La municipalité en profite pour rappeler, à l’heure du retour sur cette crue historique, l’existence du PCS (Plan Communal de Sauvegarde), cet outil de prévention réalisé à l’échelon communal, sous la responsabilité du maire, pour planifier les décisions des acteurs communaux
de la gestion du risque. « Nous demandons aux personnes vulnérables de se faire connaître à la mairie afin que des mesures appropriées puissent être prises le cas
échéant » a conclu Édith Théodose-Poma, maire, en espérant que les moyens mis en oeuvre, après concertation et une étude approfondie, et les travaux effectués ou programmés dans les meilleurs délais puissent vraiment éviter, ou du moins atténuer, une prochaine crue, celle de l’an dernier relevant tout de même de l’exception…
Un vaste programme de travaux