Les habitants accueillent le nouvel ostéopathe
La petite commune de Pécy a accueilli chaleureusement, ce jeudi 22 juin, Floris Lafaye, le nouvel ostéopathe. L’inauguration du cabinet fut l’occasion de rencontrer ce jeune professionnel de la santé.
« Des humains avant tout »
Des routes étroites et sinueuses, des champs à perte de vue. Au loin, quelques maisons : voilà Pécy, 900 âmes. La petite commune de l’est de la Seine-et-Marne a séduit Floris Lafaye et sa compagne Léa, des amoureux de la campagne. Ce jeudi 22 juin, la ville inaugurait le cabinet d’ostéopathie de Floris. L’arrivée de ce jeune couple représente beaucoup pour ce territoire, qualifié de désert médical.
Bruno Gainand, le maire de Pécy, est encore surpris de la démarche singulière de ce
jeune professionnel : « La première fois que Floris est venu à la mairie, il m’a simplement demandé des informations administratives. Il n’a pas parlé d’un soutien financier ou d’un prêt de local. C’est ce que font les jeunes médecins qui s’installent en campagne. Ils négocient, et quand ils ont remboursé leurs prêts, ils s’en vont en ville. » Pas pour Floris. « Avec Léa, nous sommes venus nous installer ici parce que nous aimons la campagne, clame-t-il
fièrement. Je suis ostéopathe, elle est ergothérapeute. Ici, on prend le temps de discuter avec les patients. Ce ne sont pas des pathologies, ce sont des humains avant tout ». Le jeune couple a élu domicile dans une maison du centre-ville, dont la dépendance a été aménagée en cabinet.
Des aides inédites
Pour soutenir l’ostéopathe dans son initiative, la mairie de Pécy a fait un geste : « Comme il n’a rien demandé, la commune a décidé d’exonérer Floris de taxes pendant trois ans, déclare Bruno Gainand. C’est un jeune qui doit encore rembourser un prêt étudiant, et qui a dû emprunter pour s’installer. C’est un allégement non négligeable. »
Pécy fait partie de la communauté de communes du Val Briard, qui regroupe actuellement 25 villes. Jean-Jacques Barbaux, président de la Seineet-Marne, a suggéré lors de son discours qu’une aide pourrait être demandée. Le président dirige également un nouveau programme de développement des espaces ruraux du département : « Pour contourner la loi Notre qui dévitalise, notamment au niveau médical, le territoire, nous avons mis en place un projet qui permet de recréer le schéma régional. Dans ce cadre, Floris pourrait peut-être bénéficier d’une aide, car il s’inscrit dans le projet de redynamisation des espaces ruraux. »
« Le milieu rural fonctionne beaucoup avec le bouche-à-oreille, souligne
l’édile. L’inauguration était aussi une manière de signaler la présence de Floris. »
Une présence déjà remarquée et appréciée des habitants de la commune. Christine et Suzanne
sont enthousiastes : « On va aller le voir ! D’habitude, nous sommes obligées de nous déplacer jusqu’à Rozay. Ici, c’est pratique. » Autour du buffet organisé par la mairie, habitants et ostéopathe se rencontrent et discutent. L’effort du maire pour rapprocher le rural et le médical semble porter ses fruits. Redonner vie à une maison, apporter une activité économique viable dans le village : « C’est gagnant-gagnant », conclut Jean-Jacques Barbaux.
« On va aller le voir ! »