École : ce sera 4 jours
Les 2 communes retournent à la semaine de 4 jours, mais les parents réagissent différemment.
Le maire de Coulommiers Franck Riester l’avait annoncé au cours du conseil municipal du 30 juin dernier, le conseil départemental de l’Education Nationale l’a confirmé vendredi dernier : à la rentrée, les élèves de Coulommiers auront de nouveau un rythme de 4 jours d’école hebdomadaire. Le CDEN signe en effet la fin des rythmes scolaires voulus lors du précédent quinquennat, sur 4,5 jours. L’ensemble des conseils d’école se sont réunis pour valider les nouveaux horaires d’enseignement, en vigueur dès la rentrée de septembre. Les nouveaux rythmes scolaires seront établis à la rentrée de septembre comme suit : (du lundi, mardi, jeudi et vendredi), avec une ouverture des portes 10 minutes avant les débuts des cours : pour le quartier de Vaux, école Vaux Village : de 8h30 à 11h30 et de 13h30 à 16h30, école Charles de Gaulle : de 8h40 à 11h40 et de 13h40 à 16h40. Pour le centre-ville, école Pauline Kergomard : de 8h40 à 11h40 et de 13h40 à 16h40, école Louis Robert : de 8h45 à 11h45 et de 13h45 à 16h45. Enfin, pour le quartier des Templiers, école Jean de la Fontaine : de 8h30 à 11h30 et de 13h30 à 16h30 et école Jehan de Brie : de 8h40 à 11h40 et de 13h40 à 16h40.
« Un manque de concertations »
La décision de revenir à la semaine de quatre jours suscite cependant quelques interrogations chez les Columériens. A commencer chez la FCPE (fédération des conseils de parents d’élèves). Sébastien Deré, Columérien et administrateur départemental du syndicat de parents d’élèves dans le 77, explique ainsi : « Je trouve dommage le manque de concertation et de réunions et la précipitation de la mise en application et les pressions des communes à faire valider des horaires en conseil d’école. Les conseils d’école doivent respecter un délai de convocation de 8 jours. Sur Coulommiers, l’ensemble des écoles ont convoqué les parents d’élèves en conseil à des délai ne respectant pas le
délai legal », avance-t-il. Celui qui est parent à l’école de Vaux Village Coulommiers poursuit : « Des questions techniques sur les rythmes scolaires ont été posés au cours de mon conseil d’école. Par exemple, quelle est la particularité du projet éducatif qui nécessite la semaine de 4 jours ? Le projet éducatif des territoires recense : les besoins identifiés des enfants, les objectifs qui ont été fixés, l’organisation du partenariat, les activités proposées aux enfants dans les temps périscolaires. Il n’y a pas de particularité dans le projet éducatif qui nécessite une organisation sur 4 jours, c’est une volonté de l’ensemble des partenaires de revenir à une organisation qui prenne en compte la fatigue constatée des enfants ».
Et de conclure : « En tant que administrateur départemental de la FCPE 77 que l’on soit pour ou contre cette réforme je trouve dommage du manque de concertation d’échanges et que tout s’est fait dans la précipitation. Plusieurs questions m’interpellent aujourd’hui. Comment vont faire les parents d’élèves pour négocier des changements d’horaires éventuels avec leurs employeurs en plein été ? Comment les familles vont-elles pouvoir s’organiser d’ici la rentrée ? Pourquoi les communes veulent t-elle passer à la semaine des 4 jours ? Je pense que la précipitation n’était pas nécessaire ».
« Il faut savoir prendre une décision »
En conseil municipal, c’est aussi la conseillère d’opposition Aude Canale qui a affiché son sceptiscisme face à ce retour : « Ce qui me dérange, c’est qu’il s’agit d’un retour en arrière. L’Education Nationale
doit savoir rester une fonction régalienne. Ce n’est pas aux communes de décider, chacune de leur côté, ce qui est bon ou pas pour les enfants. Cela me pose un vrai problème car on tend vers une éducation qui ne sera pas la
même pour tous ». Ce à quoi le maire de Coulommiers, Frank
Riester, répondait : « Il faut faire confiance aux acteurs de terrain, à force de contraindre tour le monde, c’est comme cela que l’on démobilise. Quand vous avez les parents d’élèves, les enseignants, les élus… Qui disent que ne va pas, il faut savoir prendre une décision. Je suis ravi que cela ait pu être mis en place à Coulommiers ».