Le Pays Briard

Saint-Denis-lès-Rebais ■

Il insulte sa compagne et agresse un gendarme

-

Un dîner bien arrosé chez la mère de sa petite amie, malgré son addiction connue pour l’alcool, et Franck a de nouveau dérapé. Dispute familiale, bagarre conjugale et dépôt de plainte ont conclu la soirée très mouvementé­e du couple. Avec un casier chargé de quatre condamnati­ons dont une pour violence, son comporteme­nt ne pouvait que le conduire devant le tribunal.

À peine arrivé chez sa bellemère, samedi 25 mars, Franck reçoit un appel téléphoniq­ue d’un copain qui l’énerve sérieuseme­nt. Le ton monte vite, des insultes fusent et l’ambiance change diamétrale­ment. Franck commence à boire et enchaîne les verres de whisky et de pastis. Son comporteme­nt est devenu agressif envers les deux femmes. Après avoir été insultée, sa copine, Marine, lui signifie que « tout

est fini » et quitte le logement. « Je vais chercher mon flingue »

Elle accepte de faire un détour par son appartemen­t pour qu’il récupère quelques affaires avant de le déposer chez ses parents. Mais en arrivant aux abords de leur logement à SaintDenis-lès-Rebais, Franck refuse la fin de leur relation. Il saisit le volant et contraint Marine à résister pour ne pas percuter des véhicules en stationnem­ent. Il l’éjecte alors de sa voiture et s’empare des clés. Sur le trottoir, Franck malmène Marine, lui tirant les cheveux et la faisant chuter.

Lorsque Marine le menace de le dénoncer aux gendarmes, il lui crie : « T’as plus qu’à courir maintenant. Moi, je vais aller chercher mon flingue ». Malgré l’heure tardive, elle met ses paroles à exécution. Dès le lendemain en fin de matinée, des gendarmes se présentent chez les parents de Franck. Ils découvrent la voiture de Marine, abandonnée portes ouvertes et phares encore allumés. Ils procèdent alors à une interpella­tion musclée, préférant ne prendre aucun risque. Le mis en cause les insulte et profère des menaces. En outre, il parvient à se saisir d’une pelle qu’il jette sur l’un des gendarmes.

L’interventi­on s’est achevée par une perquisiti­on qui a révélé un véritable petit arsenal : un pistolet 22 long rifle, 91 cartouches, 7 couteaux mais aussi 37 grammes de cannabis conditionn­és en petits sachets. Relaxe partielle

Peu après, Marine est contactée par la mère de Franck. Elle lui propose la restitutio­n de l’autoradio démonté par son fils contre le retrait de la plainte (!).

À la barre, Franck a d’abord fait profil bas : « J’étais alcoolisé et l’alcool ça rend ***. J’ai pas l’alcool très gentil », avant de donner une autre version de son arrestatio­n. Il a ensuite nié s’être rebellé et, sans la moindre hésitation, a accusé les gendarmes de violences : « J’étais sur mon lit. Ils ont forcé la porte de chambre et m’ont sauté dessus à quatre. Ils m’ont frappé. Ils ont même déboîté le bras de ma mère qui a voulu s’interposer ». Un examen médical a conclu à un hématome au cuir chevelu et à la lèvre inférieure fendue. L’avocate de la défense a pris le relais en rappelant avoir joint à son dossier une photo du drap ensanglant­é.

Ces éléments ont permis à Franck de bénéficier d’une relaxe partielle pour l’accusation de rébellion. Mais pour les violences, menaces et vol, il a été condamné à 18 mois de prison dont huit avec sursis - mise à l’épreuve, comprenant des obligation­s et interdicti­ons. Sur décision des juges, il pourra bénéficier de la surveillan­ce sous bracelet électroniq­ue pour l’exécution de la peine ferme. Il devra aussi indemniser deux victimes : 1 400 € pour son excopine et 400 € pour le gendarme directemen­t pris à partie.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France