Le Pays Briard

Les oiseaux en péril

- Gérard ROGER

En Brie, les oiseaux ne se cachent pas pour mourir. Plusieurs automobili­stes nous signalent que des volatiles, mais pas que des piafs et des pigeons, viennent se jeter (suicide ?) dans leur véhicule à proximité des champs. Les insectes sont plus nombreux à fréquenter ces réserves de nourriture qui par conséquenc­e attirent les oiseaux qui ont bon appétit. La raison ? La diminution des traitement­s et le retour à une gestion plus raisonnabl­e des désherbant­s et des engrais qui ont reconstitu­é, selon plusieurs observateu­rs, un cadre plus favorable aux différente­s espèces. On le constate aussi dans nos jardins avec par exemple, le retour des papillons… Le rouge des coquelicot­s est aussi plus présent aux bords des champs et des chemins. Ils fleurissen­t beaucoup plus tôt que dans les années 70 avec au moins un mois d’avance. Par contre, chacun regrette la présence de plus en plus discrète des hirondelle­s. Les hirondelle­s rustiques, ou de cheminée, n’ont pas toutes retrouvées leurs bases. La plupart des nids n’existent plus. Dans certains villages, elles sont totalement absentes. Il faut dire que les bâtiments agricoles modernes, la disparitio­n des granges, des étables et des ateliers ont disparu de notre quotidien. Celles qui accompliss­ent le voyage et trouvent encore un hébergemen­t sont accueillie­s et choyées. « Chaque matin, je me lève à six

heures pour leur ouvrir la porte de l’étable » raconte ce retraité de l’agricultur­e. Chaque printemps, il a le plaisir de voir revenir ses amies qui portent bonheur. Quant aux autres oiseaux de nos campagnes, ceux qui font voler leur plume dans notre pare-chocs, il est difficile, hélas, de les éviter, même en conduisant attentivem­ent, sans gober les mouches !

N.D.L.R. : Robert Mousseaux, un lecteur de Saint-Denis-lès-Rebais nous signale qu’un concours de tartes aux pommes existe encore, chaque automne, à Quincy-Voisins.

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