Les oiseaux en péril
En Brie, les oiseaux ne se cachent pas pour mourir. Plusieurs automobilistes nous signalent que des volatiles, mais pas que des piafs et des pigeons, viennent se jeter (suicide ?) dans leur véhicule à proximité des champs. Les insectes sont plus nombreux à fréquenter ces réserves de nourriture qui par conséquence attirent les oiseaux qui ont bon appétit. La raison ? La diminution des traitements et le retour à une gestion plus raisonnable des désherbants et des engrais qui ont reconstitué, selon plusieurs observateurs, un cadre plus favorable aux différentes espèces. On le constate aussi dans nos jardins avec par exemple, le retour des papillons… Le rouge des coquelicots est aussi plus présent aux bords des champs et des chemins. Ils fleurissent beaucoup plus tôt que dans les années 70 avec au moins un mois d’avance. Par contre, chacun regrette la présence de plus en plus discrète des hirondelles. Les hirondelles rustiques, ou de cheminée, n’ont pas toutes retrouvées leurs bases. La plupart des nids n’existent plus. Dans certains villages, elles sont totalement absentes. Il faut dire que les bâtiments agricoles modernes, la disparition des granges, des étables et des ateliers ont disparu de notre quotidien. Celles qui accomplissent le voyage et trouvent encore un hébergement sont accueillies et choyées. « Chaque matin, je me lève à six
heures pour leur ouvrir la porte de l’étable » raconte ce retraité de l’agriculture. Chaque printemps, il a le plaisir de voir revenir ses amies qui portent bonheur. Quant aux autres oiseaux de nos campagnes, ceux qui font voler leur plume dans notre pare-chocs, il est difficile, hélas, de les éviter, même en conduisant attentivement, sans gober les mouches !
N.D.L.R. : Robert Mousseaux, un lecteur de Saint-Denis-lès-Rebais nous signale qu’un concours de tartes aux pommes existe encore, chaque automne, à Quincy-Voisins.