Le Pays Briard

Heureux dans son jardin

- Gérard ROGER

Les jardiniers briards ne partent pas en vacances. Ils surveillen­t le thermomètr­e, voire le pluviomètr­e, pour s’assurer de la qualité de leur récolte. Les tomates devraient rougir de plaisir. En passant en voiture dans nos villages, on peut voir les oignons accrochés aux murs des bâtiments. « Il faudra passer prendre un bocal de cornichons », indique cette ménagère car faire plaisir à la famille, aux amis, sans oublier les voisins, en offrant les légumes du jardin est agréable. Le couple, pense déjà aux cultures de l’an prochain, envisagean­t la rotation des semis sans avoir recours aux produits chimiques. « Au potager le temps passe vite et les jours diminuent » signale cet amateur occupé à semer ses mâches. Selon les variétés et la résistance au gel, il faut combler le sillon de ces graines qui donneront la salade appréciée en hiver. Cette année, les vendanges sont précoces. Elles débuteront dès la fin du mois dans la vallée de la Marne. « Je me souviens des vendanges effectuées en octobre. Le matin, nous avions du brouillard voire de la glace » raconte cet octogénair­e. Pour les gamins, les grandes vacances étaient l’occasion de ramasser les patates (avant la mécanisati­on) pour se faire une bonne pièce : « Nous étions payés, selon les fermes, à l’heure ou au sac. Le midi, nous mangions notre gamelle sur le tas de patates ou dans la cuisine selon les maisons » poursuit ce Briard. C’est aussi l’occasion de se remémorer le glanage (toujours pratiqué) et les pages du Pays Briard en guise de chapeau sur les pieds de tomates. Et avec tout ça, une année sèche avec des restrictio­ns d’eau, mais le banc installé près des dahlias permet de souffler un peu loin des plages bondées. Un vrai bol d’air. Le jardin demeure en Brie une grande passion, pour preuve avec cet ami qui a eu droit à la représenta­tion de son potager sur son gâteau d’anniversai­re !

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