Le Pays Briard

Un Briard raconte son Ultra-Trail du Mont-Blanc

Éric Leblacher a été reconnu dimanche et encouragé lorsqu’il a terminé l’UTMB (Ultra trail du Mont-Blanc) en 42 heures et 7 minutes. L’ancien profession­nel cycliste seine-et-marnais raconte cette épreuve, une des plus dures au monde.

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Le Pays Briard : Comment se passe la sélection pour faire l’UTMB ?

Éric Leblacher : C’est un tirage au sort mais, auparavant, il faut terminer une épreuve majeure comme le Marathon des Sables (où il était 81e en 2015 et a également participé en 2016, NDLR) ou le trail des Ducs de Savoie. J’ai été gêné cette année par une fracture de fatigue contractée en janvier, j’ai bien cru devoir renoncer.

Le Pays Briard : Votre passé de pro cycliste était un avantage pour ce type d’épreuve ?

Éric Leblacher : Pas du tout, j’ai appris que nous ne sommes que deux anciens cyclistes profession­nels à avoir pris part à l’UTMB en 15 éditions, le premier fut Laurent Brochard. J’étais un anonyme comme les autres au départ vendredi à 18 h 30. À pied, ma séance kilométriq­ue maximum a été 50 kilomètres, je m’entraîne peu mais j’ai bouclé 11 marathons avec un record à 2 h 47 à la Rochelle.

« Un formidable public »

Le Pays Briard : Vous vous étiez fixé un objectif niveau classement ?

Éric Leblacher : Non, j’ai savouré les 10 derniers kilomètres effectués en marchant, en profitant de ce formidable public, il a encouragé, tapé dans les mains. Finir, c’était mon unique objectif, cette année, il y avait des températur­es à moins 10 degrés, 15 cm de neige, impossible de dormir pendant deux jours et demi, l’épreuve a d’ailleurs été raccourcie : 167,5 km au lieu de 171, je crois qu’il y a eu plus de 800 abandons. Le vainqueur est le numéro 1 mondial, un profession­nel, qui termine en un peu plus de 19 heures.

Le Pays Briard : Vous avez vu aussi quelque chose d’étonnant…

Éric Leblacher : Un concurrent a pris la place d’un autre entre le 90e et le 100e km, ils étaient habillés de la même manière, la technique était simple : il lui a transmis la ceinture porte dossard et son sac, un bénévole l’a remarqué aussi (N.D.L.R. : une enquête a été ouverte sur un concurrent étranger, ce dernier, qui a fini en 30 h, est soupçonné d’avoir fait une partie du parcours en voiture).

Le Pays Briard : Vous avez quasiment relevé tous les défis sportifs, sauf peut être l’Iron Man !

Éric Leblacher : Je nage trop mal pour ça ! J’ai d’autres défis en tête, comme le Paris - Brest - Paris sur plus de 1 200 km en août 2019 à vélo. J’aimerais aussi refaire un marathon des Sables. Celui-ci serait au Pérou et j’aimerais regoûter au plaisir de faire une place en compétitio­n. Pour cela, je compte faire l’année prochaine le championna­t du monde de duathlon en Suisse, je suis champion de France en titre et qui sais, j’ai bien envie de refaire l’UTMB, pour moi, c’est l’une des épreuves sportives les plus dures au monde.

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Éric Leblacher a terminé 316e Français de l’UTMB, il est 1026e du scratch sur 1 685 finishers, il a 39 ans et réside à Armentière­s-enBrie, il est natif de Meaux, ville...
De notre correspond­ant Finir l’UTMB était le seul objectif d’Eric Leblacher, un grand bonheur pour lui. Éric Leblacher a terminé 316e Français de l’UTMB, il est 1026e du scratch sur 1 685 finishers, il a 39 ans et réside à Armentière­s-enBrie, il est natif de Meaux, ville...
 ??  ?? Le natif de Meaux a été au bout de lui-même, il aura vaincu les épreuves sportives les plus folles.
Le natif de Meaux a été au bout de lui-même, il aura vaincu les épreuves sportives les plus folles.

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