L’invasion du frelon asiatique
Arrivé en France en 2004, le frelon asiatique a été détecté à Coulommiers et La Ferté-sous-Jouarre.
Son petit nom : Vespa velutina. Plus connu comme étant le frelon asiatique. Présent en France depuis 2004, il s’agit d’une espèce très invasive et prédatrice, notamment des abeilles. Elle a même été classée espèce nuisible par le ministère de l’Agriculture. Apiculteur amateur depuis sept ans, Marc Delsalle s’est spécialisé dans la destruction de frelons asiatiques. Il s’inquiète de les voir débarquer, en nombre, dans la région, et notamment près de chez lui, à Hondevilliers. En un week-end, à raison d’1 h 30 par jour, il en a tué pas moins de 400.
« Depuis un mois, nous sommes envahis. C’est un danger pour nos ruches, certes, mais c’est également un danger pour la population. D’autant plus que les nids sont de plus en plus bas. Avant, ils se trouvaient à une quinzaine de mètres, désormais, ils sont à hauteur d’homme »,
s’indigne-t-il. Et il semblerait qu’aucune mesure sanitaire concrète ne soit prise par l’État. Un danger pour l’homme
Ainsi, non seulement sa piqûre est dangereuse pour l’homme, et leurs animaux domestiques, puisque son dard contient du venin, mais elle est davantage susceptible d’entraîner des allergies importantes. Si les frelons asiatiques préparent leurs nids primaires, dans les haies de thuyas, dans le lierre, et principalement près des cours d’eau, elles passent l’hiver hors des nids, au chaud, dans des combles, abris de jardin ou compteurs électriques par exemple. Il faut donc être attentifs, et inutile de faire détruire un nid en plein hiver, puisqu’à cette période il est déserté.
De plus, sa présence est également susceptible d’entraîner des dégâts importants sur la biodiversité locale. En effet, il se nourrit d’autres insectes, et notamment d’abeilles.
« Il effectue également des prélèvements au niveau des ruches. Si un frelon asiatique entre dans une ruche, celle-ci est condamnée »,
explique l’apiculteur. Les frelons européens quant à eux, plus grands et plus clairs, n’ont que peu d’influence pour l’apiculture, puisqu’ils se nourrissent de mouches, insectes, moustiques. Divers moyens de destructions
La lutte contre le frelon asiatique vise essentiellement à piéger les femelles fondatrices, c’est-à-dire celles qui vont reconstruire un autre nid ailleurs, pendant leurs périodes de forte circulation tout en évitant de piéger trop d’autres insectes utiles à la biodiversité. Ce n’est pas la seule technique, mais celle-ci a le mérite de pouvoir être utilisée également par les particuliers.
Les professionnels, quant à eux, équipés d’une combinaison et d’un pulvérisateur, ont recours à une technique chimique. Dans ce cas, un liquide est alors injecté dans les nids pour le détruire. Marc Delsalle, lui, a son « arme
fatale », comme il l’appelle : une raquette de badminton, pour les tuer, en attendant de trouver leur nid. Dès le début du printemps, le spécialiste se tient d’ailleurs à disposition des particuliers pour les détruire. « Cela coûte 130 € sans les frais de déplacement »,
précise-t-il. L’homme a été contacté plusieurs fois par les pompiers, qui n’interviennent plus sur ce genre de cas, à Mouroux, Coulommiers, et même jusqu’à Roissy-en-France. Sensibiliser la population L’apiculteur, qui est en lien avec d’autres professionnels de la région, mise sur la coopération de ses collègues et la sensibilisation de la population. Ainsi, il se rend dans des pharmacies, chez des vétérinaires pour montrer, expliquer, prévenir, et souhaiterait faire des réunions d’information pour tous.
« On ne pourra pas éradiquer le frelon asiatique, mais le but, c’est de limiter sa propagation »,