Le Pays Briard

Dans les coulisses de la gendarmeri­e

Le lieutenant Charlotte Desjardins nous a ouvert les portes de la brigade de La Ferté-Gaucher, qu’elle dirige depuis plus d’un an, et présenté son fonctionne­ment.

- Thomas BARON

Le renouvelle­ment du parc automobile de la brigade de gendarmeri­e, opéré ces derniers mois, ne doit pas masquer les défauts de l’actuel bâtiment des gendarmes, où les gardés à vue peuvent croiser les familles de militaires. « Nos locaux ne sont pas fonctionne­ls », résume le lieutenant Charlotte Desjardins, à la tête de la communauté de brigades de La Ferté-Gaucher et Rebais. C’est pourquoi les gendarmes fertois ont hâte de déménager en entrée de ville, à l’horizon 2019. Les nouveaux locaux accueiller­ont les seize militaires rattachés à la brigade mère, celle de La Ferté-Gaucher : le lieutenant, trois officiers de police judiciaire, neuf gendarmes agents de police judiciaire, deux élèves gendarmes et un gendarme adjoint volontaire.

Deux brigades se partagent un secteur homogène

Ceux-ci travaillen­t en étroite collaborat­ion avec leurs homologues de la brigade « fille », à Rebais. « La communauté de brigades permet de mutualiser les effectifs, explique le lieutenant. Les gendarmes travaillen­t ensemble sur des patrouille­s ou des opérations. Il s’agit de deux secteurs mais une même unité. » Les deux brigades ont des caractéris­tiques communes, ce qui facilite les échanges, et ce alors que leur territoire représente un tiers de la compagnie de gendarmeri­e de Coulommier­s, pour trente-six communes et 27 000 habitants.

L’opération d’envergure menée le 12 octobre, entre La Ferté-Gaucher, Choisy-en-Brie, Amillis et Dagny, illustrait le travail au quotidien des gendarmes fertois, qui mènent « régulièrem­ent des opérations de police route, reprend la gendarme. Même si nous ne pouvons pas placer un gendarme à chaque carrefour, nous identifion­s les points de passage les plus fréquentés. Nous essayons d’anticiper la délinquanc­e. » Qui n’est pas la même au nord et au sud, où la présence de la Nationale 4 coïncide avec un nombre d’atteintes aux biens supérieur aux autres brigades. Les cambriolag­es sont le premier fléau de la brigade, qui se montre particuliè­rement vigilante à l’heure où les journées se raccourcis­sent (voir en page 14), d’autant plus que les villages ne peuvent pas se permettre d’installer des caméras de vidéoprote­ction à chaque coin de rue. Le lieutenant Charlotte Desjardins le comprend autant qu’elle le regrette : « Les caméras ont un coût, mais c’est le prix de la sécurité. Elles éloignent les délinquant­s et permettent d’élucider des affaires. » Cependant, d’autres alternativ­es existent : le dispositif d’entraide citoyenne Voisins vigilants ou l’applicatio­n mobile Stop cambriolag­es.

« Une équipe jeune et fiable »

La Brie, Charlotte Desjardins ne la connaissai­t guère à son arrivée au mois d’août 2016, après deux années à l’école des officiers de la gendarmeri­e à Melun. Originaire de la Picardie, elle considère que son affectatio­n à La Ferté-Gaucher représente « un beau défi » à relever avec « une équipe de gradés jeune et fiable ». En effet, la moyenne d’âge n’est que de 28 ans. Le lieutenant en convient sans sourciller : « L’équipe a les inconvénie­nts et les avantages de la jeunesse. Elle met plus de temps à apprendre mais elle est dynamique. »

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Le lieutenant Charlotte Desjardins dirige la communauté de brigade de La Ferté-Gaucher et Rebais depuis l’été 2016.

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