Le Pays Briard

Le salon de tatouage, Girl’s Tattoo shop, se fait un nom

En zone rurale, les tatoués ne sont pas en reste. De plus en plus de tatoueurs s’y installent pour répondre à une demande croissante. Cécile Cart-Tanneur, tatoueuse à Rebais, le sait bien. Depuis un an, elle voit la fréquentat­ion de son salon augmenter.

- Margaux DESDET

Au fond de la ruelle, au 23, place du marché à Rebais, Cécile Cart-Tanneur et Stéphanie Mourolin tiennent un salon de tatouage : le Girl’s Tattoo shop. Depuis juin 2016, Cécile CartTanneu­r, dont le local appartient à sa mère, y exerce sa passion.

Depuis son enfance, la jeune femme aime dessiner. « Je voulais vivre de mes dessins, mais je n’avais jamais tatoué » , rapporte-t-elle. Après s’être entraînée longtemps sur de la peau de cochon, elle commence par tatouer un petit élément sur la jambe de son conjoint, avant d’être elle-même son propre cobaye.

Très attachée aux règles d’hygiène, elle suit d’abord la formation hygiène et salubrité pour obtenir l’attestatio­n officielle le 21 janvier 2016. Elle reçoit ses premiers clients chez elle, « pour tâter le terrain et voir s’il y avait une réelle demande sur le secteur. » Un test concluant puisque la mère de famille se lance enfin au début de l’été 2016, et ouvre son salon à Rebais, le seul de la commune.

C’est dans un espace très « girly » que Cécile Cart-Tanneur et Stéphanie Mourolin exercent. « J’ai rencontré Stéphanie le jour où elle est venue se faire tatouer. Elle était formée et souhaitait être prothésist­e ongulaire. C’était l’occasion de développer l’équipe et les services proposés » , explique la première.

Depuis, les deux jeunes femmes poursuiven­t l’aventure ensemble. Seule tatoueuse du salon, Cécile Cart-Tanneur consacre beaucoup de temps à retravaill­er les idées de ses clients pour leur offrir un dessin « unique et personnali­sé » . Un perceur, Boodah, vient une à deux fois par mois pour des événements spéciaux. L’entreprise fonctionne bien. Elles reçoivent des clients tous les jours, et sont en train de se forger une bonne réputation. Certains clients se déplacent de Château-Thierry, Paris, et même Toulon. « J’ai tatoué des personnes de tout âge. Une femme de 75 ans est venue faire son premier tattoo à 75 ans » , rapporte Cécile Cart-Tanneur. Cependant, dans son salon, la tatoueuse refuse les mineurs, même avec l’accord de leurs parents. « À cet âge, peut-on être vraiment sûr de ce que l’on veut ? Il faut bien réfléchir avant de se faire tatouer. Un tatouage est fait pour plaire toute une vie. » Et elle sait de quoi elle parle puisqu’elle pratique régulièrem­ent des recouvreme­nts, rattrapage­s, camouflage­s, « d’où le problème de le faire très jeune » , précise-t-elle.

La jeune tatoueuse vient de refaire la devanture du Girl’s Tattoo shop pour en faire un endroit encore plus chaleureux. Pour la suite, la jeune tatoueuse souhaite continuer à développer son salon, à se faire un nom dans le milieu du tatouage.

La passion du dessin

Un salon très féminin

Une bonne réputation

« Il faut bien réfléchir avant de se faire tatouer. Un tatouage est fait pour plaire toute une vie

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Cécile Cart-Tanneur (tatoueuse) et Stéphanie Mourolin (prothésist­e ongulaire).

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