Arjowiggins cherche toujours un repreneur
L’entreprise Sequana, propriétaire d’Arjowiggins Security, est toujours à la recherche d’un repreneur pour son usine de Crèvecoeur, à Jouy-sur-Morin.
La société Sequana, propriétaire de l’entreprise Arjowiggins et de sa filiale Security, spécialisée dans la fabrication de papiers fiduciaires (billets de banque, passeports, cartes grises, etc.), est toujours à la recherche d’un repreneur pour son unité de production installée à Jouy-surMorin. Une épée de Damoclès se dresse toujours au-dessus du géant du secteur papetier, déjà mis à mal par la mondialisation, condamné en première instance a versé une amende de 130 millions d’euros au cigarettier British American Tobacco pour un dossier ancien portant sur la pollution d’une rivière aux Etats-Unis, mais pour laquelle le groupe a fait appel au mois de février. Celui-ci étant suspensif, l’entreprise ne doit pas encore s’en acquitter, mais ce litige représente un aléa important pour Sequana, qui estimait « nécessaire de se mettre sous la protection du tribunal de commerce afin de réaliser les opérations lui permettant d’obtenir les moyens de répondre à ses obligations et de poursuivre la mise en oeuvre de son plan stratégique » . Autrement dit, il s’agit de réaliser des économies, ce qui passe notamment par la cession d’usines.
Une réunion au minis- tère de l’Economie
L’avenir du site de Jouy-surMorin est en suspens. Il a été discuté au ministère de l’Economie, où Bruno Le Maire a récemment reçu une poignée d’élus locaux. L’Etat, dont la CGT disait en début d’année qu’il « ne se préoccupe pas de [notre] avenir et participe même à la mise en concurrence avec la Banque de France, qui se dote d’une machine de production qui [nous] concurrence directement » , est actionnaire de Sequana par le biais de la Banque publique d’investissements (BPI). Il peut donc intervenir, même indirectement, à la différence de la mairie de Jouy-sur-Morin. Luc Neirynck, maire, dit « ne pas avoir de nouvelles » depuis la réunion à Bercy, et affiche son inquiétude à l’endroit d’un « berceau du papier » qui emploie environ 250 personnes. « Nous avons fait notre maximum en mobilisant les politiques » , affirme l’édile.
Contacté, le cabinet du ministre de l’Economie n’a pas répondu à nos sollicitations.