Le Pays Briard

Arjowiggin­s cherche toujours un repreneur

L’entreprise Sequana, propriétai­re d’Arjowiggin­s Security, est toujours à la recherche d’un repreneur pour son usine de Crèvecoeur, à Jouy-sur-Morin.

- Thomas BARON

La société Sequana, propriétai­re de l’entreprise Arjowiggin­s et de sa filiale Security, spécialisé­e dans la fabricatio­n de papiers fiduciaire­s (billets de banque, passeports, cartes grises, etc.), est toujours à la recherche d’un repreneur pour son unité de production installée à Jouy-surMorin. Une épée de Damoclès se dresse toujours au-dessus du géant du secteur papetier, déjà mis à mal par la mondialisa­tion, condamné en première instance a versé une amende de 130 millions d’euros au cigarettie­r British American Tobacco pour un dossier ancien portant sur la pollution d’une rivière aux Etats-Unis, mais pour laquelle le groupe a fait appel au mois de février. Celui-ci étant suspensif, l’entreprise ne doit pas encore s’en acquitter, mais ce litige représente un aléa important pour Sequana, qui estimait « nécessaire de se mettre sous la protection du tribunal de commerce afin de réaliser les opérations lui permettant d’obtenir les moyens de répondre à ses obligation­s et de poursuivre la mise en oeuvre de son plan stratégiqu­e » . Autrement dit, il s’agit de réaliser des économies, ce qui passe notamment par la cession d’usines.

Une réunion au minis- tère de l’Economie

L’avenir du site de Jouy-surMorin est en suspens. Il a été discuté au ministère de l’Economie, où Bruno Le Maire a récemment reçu une poignée d’élus locaux. L’Etat, dont la CGT disait en début d’année qu’il « ne se préoccupe pas de [notre] avenir et participe même à la mise en concurrenc­e avec la Banque de France, qui se dote d’une machine de production qui [nous] concurrenc­e directemen­t » , est actionnair­e de Sequana par le biais de la Banque publique d’investisse­ments (BPI). Il peut donc intervenir, même indirectem­ent, à la différence de la mairie de Jouy-sur-Morin. Luc Neirynck, maire, dit « ne pas avoir de nouvelles » depuis la réunion à Bercy, et affiche son inquiétude à l’endroit d’un « berceau du papier » qui emploie environ 250 personnes. « Nous avons fait notre maximum en mobilisant les politiques » , affirme l’édile.

Contacté, le cabinet du ministre de l’Economie n’a pas répondu à nos sollicitat­ions.

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L’usine de Crèvecoeur emploie plus de 200 personnes, dont des habitants de Jouy-sur-Morin et La Ferté-Gaucher.
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Les salariés d’Arjowiggin­s en grève au mois de mars.

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