Le Pays Briard

Vers un nouveau musée archéologi­que ?

La société archéologi­que de Touquin a lancé il y a quelques mois une campagne de financemen­t participat­if pour espérer créer en 2018 un centre muséograph­ique. Il reste quelques jours pour participer. Interview.

- Propos recueillis par David LEDUC 0@ DavidAdao

Le Pays Briard : Comment est venu l’idée de lancer un financemen­t participat­if autour de ce projet ?

Valérie Benmeziane, trésorière de la SAT : Nous avons plusieurs possibilit­és pour trouver des financemen­ts : les subvention­s publiques, les mécénats privés et depuis l’émergence du digital : les campagnes de financemen­t participat­if.

Nous avions déjà des relations (anciens adhérents, collaborat­eurs, collègues) qui étaient déjà passées par ce type de recherches de fonds avec des plateforme comme Ulule. Nous avons choisit Commeon, car c’est une plateforme qui est la référence dans tous les projets en lien avec le patrimoine (entre autre).

De plus en plus de personnes donnent autrement à notre époque et passent par des plateforme­s de dons en ligne pour aider les associatio­ns comme la notre.

De plus, le système de contrepart­ies est séduisant. Certes, les donateurs en ligne sont attirés par un projet, une idée, une sauvegarde… Mais les organisate­urs du projet proposent en échange de leurs dons et suivant le montant des goodies (cadeaux). Cela engage plus les potentiels donateurs. Non seulement, ils aident un projet en participan­t via un don qu’ils peuvent déduire de leurs impôts (cela fonctionne aussi sur les plateforme­s de dons en lignes) mais on leur offre des contrepart­ies en rapport du projet. Pour soutenir ARCHÉOSAT7­7, vous pouvez recevoir des cadeaux comme : des carnets de photos d’objets archéologi­ques, des sacs (tote-bag), mais vivre de vraies expérience­s humaines : comme vivre un week-end de fouilles archéologi­ques.

L.P.B : Dans votre cas, le financemen­t participat­if estil aussi un moyen d’ouvrir votre initiative à une population qui ne fait pas partie de votre associatio­n ?

V.B : Tout à fait. C’est incontourn­able et nécessaire. Nous devons nous rendre visible sur ce type de plateforme­s. Le public qui donne sur ce type de plateforme de dons en ligne est assez différent du profil que nous captons par d’autres canaux comme : notre site web, nos pages Facebook et Twitter, les visites de nos exposition­s, nos présences sur des salons ou conférence­s… C’est un public plus jeune, plutôt «digital native», et habitué à naviguer sur le web et faisant confiance pour donner ses coordonnée­s de carte bancaire sur internet. Un public qui pense certaineme­nt que l’archéologi­e n’est pas accessible. Cela permet de faire connaître notre associatio­n, nos projets, nos partenaire­s…

L.P.B : Quel bilan faites-vous de la campagne de financemen­t depuis que vous l’avez lancée ?

V.B : Nous sommes assez satisfaits. Cependant, cela demande de s’engager véritablem­ent : en effet, beaucoup de temps sont passés à communique­r vers nos cercles de connaissan­ces (proches et lointains), vers nos réseaux sociaux également.

Un travail de relation publique est nécessaire.

Chaque adhérent est missionné pour activer son cercle de connaissan­ce pour parler de la campagne de dons en ligne de notre associatio­n.

Chacun de nous s’engage à faire que cette campagne soit un succès.

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(©DR) La société archéologi­que de Touquin veut implanter un centre muséograph­ique dans la commune briarde.

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