Le Pays Briard

« Des communes nous demandent de passer, on ne peut pas »

- Propos recueillis par Sébastien LATTANZIO

Le président de Top Moto 77, présente l’opération « Un enfant, un jouet », menée avec la Croix Rouge pour offrir des jouets aux enfants au moment des fêtes de Noël.

Dimanche 3 décembre, l’opération « Un enfant, un jouet » en sera à sa vingtième édition. Comment est-elle née ?

Pascal Pouchin : Les dirigeants de Top Moto ont reçu une propositio­n de la responsabl­e des Restos du coeur de Provins. Elle fournissai­t de la nourriture aux familles mais elle souhaitait aussi faire quelque chose pour Noël. Nos locaux étaient côte à côte et elle est venue pour échanger sur le sujet. L’idée de faire le tour des communes pour recceuilli­r des jouets est venue dans la conversati­on. C’est parti comme ça.

Aujourd’hui, vous travaillez avec la Croix Rouge. Pour quelles raisons avoir changé d’associatio­n à soutenir ?

Les Restos du coeur ont décidé de se recentrer sur la nourriture et ils ont disparu à un moment donné de Provins. L’opération était en cours pour nous et j’ai pris contact avec la Croix Rouge. Ils ont mis en place un arbre de Noël. Au début, on faisait ça au Petit théâtre, place du cloître. Maintenant c’est plus intimiste à la salle de l’Hôtel-Dieu.

Par quels moyens réussissez-vous à fédérer motards et communes ?

Depuis qu’il y a les réseaux sociaux c’est beaucoup plus simple. Après, étant dans le milieu de la moto depuis l’âge de 14 ans et que j’en ai 62 j’ai mes réseaux. Dès que l’on a l’accord de la préfecture, on donne l’informatio­n. Avec Facebook cela est amplifié. Cela change des débuts. la première année, on était 15. Pour les mairies, on les a contacté et les premières à nous suivre étaient MaisonRoug­e ou Savins. Elles ont joué le jeu tout de suite. Aujourd’hui, des communes nous demandent de passer comme Villiers-surSeine mais on ne peut pas. Le parcours serait plus compliqué. On a déjà une vingtaine d’arrêts et c’est déjà pas mal.

Comment se dessine le parcours justement ?

Depuis quatre, cinq ans, on a fixé un parcours car le but est de passer entre 12 h et 12 h 30 à Provins pour marquer le coup et prendre la photo devant la mairie qui est le siège de notre club. On bloque le centre-ville (rire). Après, on ne doit pas terminer trop tard. Cette année, on devrait arriver à 14 h au caveau saint-Esprit.

À l’arrivée, les motards ont droit à une soupe à l’oignon et une tartiflett­e. Pour quelles raisons avoir instauré cette tradition ?

Nous avons connu des années avec du mauvais temps. Georges-Michel Grespier, maire de Villiers- Saint- Georges de l’époque, avait décidé de nous proposer une soupe à l’oignon. Nous avons par la suite repris l’idée en y ajoutant la tartiflett­e. Les motards font entre 120 et 130 km ils méritent bien ça. Cela leur permet aussi de poursuivre leurs échanges. C’est un esprit de fête. L’esprit du club.

Qu’est ce que cela apporte au club de continuer cette opération ?

Il fallait au moins une fois dans l’année réaliser une opé- ration caritative. Que l’on puisse donner un peu de notre temps. On participe au Téléthon et à « Un enfant, un jouet ». Pour le Téléthon, on fera un vin chaud. L’opération « Un enfant, un jouet » nous a aussi permis d’avoir de la notoriété auprès du public. Chose que l’on n’avait pas. Tout le monde nous connait. Ce qui est super c’est que l’opération n’est pas en mai ou juin mais en décembre. Cela nous oblige parfois à revoir le parcours comme une année ou nous avons dû changer le tracé car il y avait 3-4 cm de verglas entre Augers-en-Brie et Chenoise. En moyenne, nous avons 250 à 300 motos. Tout dépend du temps. Pour cette année, je ne sais pas encore combien on sera mais une chose est sûre, je n’ai jamais vu un engouement aussi important sur les réseaux sociaux.

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