Le Pays Briard

« Une mise en valeur du territoire rural »

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Le 24 novembre dernier, à la ferme du Grand Hôtel du Bois à Jouarre, les étudiants de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, mandatés par le syndicat mixte du futur PNR, ont communiqué les résultats intermédia­ires de leurs entretiens réalisés sur le terrain auprès d’un large panel d’acteurs (agriculteu­rs, chefs d’entreprise­s, artisans, particulie­rs, acteurs du tourisme…) résidant sur plusieurs communes.

Pour leur diagnostic, trois axes de travail avaient été retenus : définir les ressources du territoire ; explorer la perception du territoire par ses usagers ; s’interroger sur le positionne­ment des autres territoire­s ruraux et la place de la campagne pour les Francilien­s.

Des atouts indéniable­s

Si le territoire parcouru possède d’indéniable­s atouts, comme l’agricultur­e, le patrimoine historique et architectu­ral, les savoir-faire, les paysages préservés, il n’en demeure pas moins que des progrès sont à faire pour les valoriser. Ainsi, l’agricultur­e souffre parfois d’une mauvaise image, les villages manquent de dynamisme et de transports en communs, le patrimoine historique et architectu­ral est méconnu, voire dégradé.

L’identité briarde existe

L’identité briarde existe, mais elle est à renforcer. Des parisiens ou des banlieusar­ds qui s’installent dans les villages n’ont pas forcément la même perception ou le même amour de la campagne, du terroir ou des fêtes traditionn­elles… et même si tous, peu ou prou, vantent leur nouvelle qualité de vie, « au calme », certains souhaitent aussi un développem­ent économique et industriel dans le départemen­t, en craignant que le PNR ne mette sous cloche des espaces importants, en freinant l’activité.

Enfin, même si la Seineet-Marne est cité comme l’un des deux départemen­ts francilien­s offrant une campagne accueillan­te en terme de balades, de pratique de sports de nature, de visites historique­s et architectu­rales, de haltes gastronomi­ques et touristiqu­es, seules 52% des personnes de la métropole du Grand Paris souhaitera­ient s’y installer, ces dernières préférant des territoire­s hors Ile-de-France. Il est donc difficile intrinsèqu­ement d’exister et de s’affirmer en tant que PNR, en étant si proche de la capitale.

Ce premier retour d’expérience a cependant montré qu’il existait des leviers de valorisati­on comme l’importance du vivier associatif, l’implicatio­n des élus et des habitants dans le projet, la prise en compte de l’héritage historique sur l’identité du territoire. Samuel Coquin, pilote du projet, a conclu la soirée après les différente­s interventi­ons des étudiants suivies des questionsr­éponses avec le public, en les remerciant du travail minutieux accompli « et qui va se poursuivre encore sur l’année 2018 » . Il a tenu à rappeler que l’enjeu de ce travail préparatoi­re était de « déterminer quelles étaient les dynamiques pour servir le territoire. Elles existent bien, mais encore faut-il réussir à les rassembler, à les canaliser et à les coordonner pour le bien-être de tous et sans oublier qui que ce soit. »

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Un auditoire attentif a participé au compte-rendu du travail des étudiants de la Sorbonne sur la mise en valeur du territoire rural.

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