Un Noël de lumières !
Depuis une dizaine d’années, les époux Vionnet installent une multitude d’illuminations pour mettre en valeur leur maison de Lescherolles. Effet garanti !
À la nuit tombée, la maison des époux Vionnet suscite la curiosité. Pour autant, les 20 500 ampoules déployées dans la cour au numéro 3 de la rue des Pleux n’agressent pas le regard admiratif des visiteurs de passage. Depuis quatorze ans, ce pavillon situé à Lescherolles est une attraction à lui seul. Il faut quinze jours à Serge Vionnet pour parer sa maison d’illuminations dorées, blanches et bleues. Un travail minutieux dicté par son imagination, son sens de l’esthétisme… et son épouse :
« Au moment d’installer, j’allume régulièrement et je demande à ma femme de me donner son avis. Au départ, je mettais du blanc et du jaune, puis j’ai remarqué que le bleu s’intégrait bien. Mais je ne veux pas de rouge, ni de vert. »
Noël est une fête sacrée pour ce retraité d’Arjowiggins, qui veut que ses décorations restent assez sobres. Serge Vionnet n’entend pas se faire dépasser par sa passion débordante : « J’ai toujours eu une âme de bâtisseur, j’avais promis à ma grand-mère que je lui construirais une maison. »
S’il n’a pu tenir sa promesse, Serge Vionnet a au moins construit la sienne, qu’il continue d’embellir chaque année.
« Je laisse libre court à mon imagination, je change ce qui est grillé chaque année »
, dit-il. Cette année, aussi, sa crèche de Noël s’est agrandie. Le projet, réalisé au départ dans son garage, repose désormais sur des échafaudages. La crèche de la famille Vionnet est faite en siporex, autrement dit du béton cellulaire. Les notions de relief et de grandeurs sont saisissantes. Le tableau représente Bethléem :
« Je ne suis pas croyant, mais j’ai voulu représenter la naissance de Jésus, la Nativité, le mont Golgotha (où Jésus a été crucifié)… » , et ce jusqu’aux moindres détails (le marchand de céréales, le tailleur de pierres, etc.). La nouveauté de cette année est aussi l’installation de trois fontaines.
Jusqu’au mois de janvier
Entre l’éclairage et le tapis pour protéger de la boue, Serge Vionnet a tout prévu pour accueillir les visiteurs.
déclare-t-il, avec en toile de fond des chants de Noël. pour les gens, « Je fais ça
Je veux que les traditions survivent. Je constate que les visites s’essoufflent. Chaque année, les gens veulent du changement, mais je continuerai malgré tout, même s’il n’y a que dix personnes. »
Tant pis aussi pour la facture d’électricité, qui double au mois de décembre, pourvu que la magie de Noël opère.
En 2018, le Lescherollais a déjà prévu de décorer l’antenne de télévision et ses cheminées. En attendant, il continuera d’allumer ses illuminations jusqu’à la première semaine de janvier, de 17 h 30 à 23 heures, et jusqu’à 3 heures pour les réveillons de Noël et de l’An. Le spectacle n’est pas terminé.
« Une âme de bâtisseur »