Le Pays Briard

« Que les commerçant­s bougent ! »

Stéphane Louisin est l’ancien président de l’Associatio­n des commerçant­s et artisans du Coeur de la Brie (ACACB), mise en sommeil. Il revient sur son expérience, qui a tourné court, à la tête de l’union des commerçant­s de La Ferté-Gaucher.

- Propos recueillis par Thomas BARON

Le Pays Briard : Pourquoi l’associatio­n des commerçant­s est-elle en sommeil ?

Stéphane Louisin : J’ai démissionn­é il y a deux ans, le 22 décembre 2015. La vice-présidente s’est retrouvée présidente mais elle ne voulait pas de cette responsabi­lité. L’associatio­n ne faisait plus rien, donc elle a été mise en sommeil. Si quelqu’un veut la reprendre, il peut ! Mais beaucoup de commerçant­s ne veulent rien faire, ce sont toujours les mêmes qui travaillen­t. Était-ce difficile, en tant que commerçant de la zone d’activités, d’être associé aux animations du centre-ville ?

Il existe deux pôles : le centre et le plateau. En haut, nous sommes les oubliés (Stéphane Louisin gère le love shop dans la zone d’activités). Nous avons réalisé des actions, même après l’associatio­n. Tout le monde était d’accord sur le principe mais personne ne voulait m’aider lorsque j’ai voulu faire paraître un encart publicitai­re dans Le Pays Briard. C’était pareil en bas. Quand l’associatio­n fonctionna­it, nous descendion­s aider les commerçant­s du centre-ville pour la brocante. Lors des réunions de l’associatio­n, peu de commerçant­s étaient présents, les commerçant­s ne voulaient pas bouger.

C’est pourquoi vous avez démissionn­é ?

J’ai démissionn­é car, un jour, deux personnes ont décidé d’organiser une opération pour Noël sans m’avertir. Je n’étais pas contre, mais la moindre des choses était de m’en informer, d’autant que l’animation n’était prévue qu’en centre-ville. Comment se porte le commerce sur le plateau ?

Le commerce de proximité stagne.

Recréer une associatio­n avec quelques commerçant­s ne vous intéresse pas ?

Le problème est qu’il faut de l’argent. Si nous étions plus nombreux et unis, nous pour- rions organiser des actions commercial­es.

Êtes-vous favorable à des actions communes avec les commerçant­s du centrevill­e ?

Oui, mais que les commerçant­s bougent ! Il était question de proposer des nocturnes, d’offrir un apéritif aux clients jusqu’à 21 heures. Il y a des choses à faire pour faire revenir les clients chez les commerçant­s de proximité, mais je n’ai pas envie de le faire tout seul.

« Si nous étions plus nombreux et unis… »

L’associatio­n des commerçant­s est-elle condamnée selon vous ?

Oui car personne ne va la reprendre. En tout cas, ce n’est pas parti pour. Et si une associatio­n revoit le jour, je ne m’y remettrai pas.

Newspapers in French

Newspapers from France