Le Pays Briard

Monique Delessard cède sa place à Gilles Bord, son 1er adjoint

La maire de Pontault-Combault, Monique Delessard (PS), a rendu sa démission à la préfète de Seine-et-Marne. C’est Gilles Bord (PS), son 1er adjoint, qu’elle a désigné pour lui succéder. Il devrait être élu le 22 janvier.

- Pierre CHOISNET 0@ choisnet_pierre

Elle laissera son écharpe de maire en janvier 2018 à Gilles Bord, son 1er adjoint. Monique Delessard, maire PS de Pontault-Combault, a décidé de ne pas poursuivre son 2e mandat, qui devait durer jusqu’aux prochaines élections municipale­s de 2020.

Elle qui a succédé à Jacques Heuclin, mort fin 2007, est à la tête de la commune depuis cette même année. Jusqu’à la fin de ses mandats actuels, elle restera conseillèr­e municipale, conseillèr­e départemen­tale de Seine-et-Marne dans le canton de Pontault-Combault et conseillèr­e communauta­ire déléguée à la politique sociale et à la santé (Paris-Vallée de la Marne).

Démission effective le 15 janvier

L’élection du nouveau maire par les élus est prévue pour lundi 22 janvier. Sauf grosse surprise, c’est bien Gilles Bord (PS) qui devrait devenir le premier magistrat de la Ville. L’annonce officielle à la population est prévue le soir du vendredi 12 janvier, lors de la cérémonie de voeux.

« J’ai donné ma démission hier à la préfète (Béatrice Abollivier, N.D.L.R.). Celle-ci sera effective le 15 janvier. C’est Gilles Bord qui sera maire par intérim jusqu’à son élection, du moins je l’espère, le 22 janvier » , nous indique Monique Delessard. Élue depuis 35 ans, dont dix ans en tant que maire de Pontault-Combault et vingt ans en tant que conseillèr­e départemen­tale, la maire rappelle qu’elle ne voulait pas, en 2014, se présenter pour un 2e mandat. « J’avais préparé Cédric Pommot (LREM) pour prendre ma succession mais mes collègues ne voulaient pas repartir avec lui et m’ont demandé de revenir, ce que j’ai accepté » , confie-t-elle. Ce revirement avait alors créé une scission entre Monique Delessard et son ancien bras droit qui avait contesté la légalité de l’élection, en entraînant une seconde en 2015. « À ce moment, j’étais repartie avec l’idée de passer la main à Gilles Bord au cours de mon mandat » , glisse-t-elle.

« Je suis rentrée le 12 décembre dernier dans ma 70e année. Je ne suis pas fatiguée, je suis en bonne santé, mais j’estime plus raisonnabl­e de prendre du recul par rapport à Gilles, ne plus me mettre en avant » . Elle ne cache pas la stratégie qui est de préparer les prochaines élections municipale­s de 2020. « C’est mieux qu’il ait deux ans pour se faire connaître et reconnaîtr­e en tant que maire de PontaultCo­mbault plutôt que de débarquer au moment de l’élection. »

« Gilles Bord est un vrai leader »

Depuis plusieurs mois, Gilles Bord est en effet très présent dans la Ville. C’est lui qui anime les événements majeurs, comme la dernière soirée des champions, aux côtés de sa collègue Anne-Sophie Mondière. À 48 ans, il se présente comme un digne successeur de Monique Delessard qui salue ses qualités : « C’est quelqu’un de très investi. Il est à l’écoute de la population, il fait preuve de beaucoup de dynamisme et a un sens de la justice social qui me plaît. Il s’en sort très bien dans sa délégation aux finances, qui est la plus difficile à gérer. C’est un vrai leader. Il est aussi très loyal, surtout vis-à-vis de la trahison de Cédric Pommot. »

Rappelons en outre que Monique Delessard était candidate pour être députée de la 9e circonscri­ption de Seineet- Marne lors des élections législativ­es de juin dernier. Elle avait été éliminée dès le 1er tour avec 6,75 % des voix. « C’est la seule élection à laquelle j’ai perdu, avance-t-elle. J’avais prévenu que si j’étais élue députée, je laisserais la place à Gilles Bord. Dans ce cas-là, je n’aurais pas fait de l’ombre à mon 1er adjoint » . Pour l’avenir, Monique Delessard affirme ne pas encore « être prête pour la retraite » . Elle a jusqu’à 2021 pour s’y préparer, au moment des nouvelles élections départemen­tales. En attendant, elle se consacrera « à la reconstruc­tion du Parti socialiste en tant que militante » , rassurée par une chose : « Il fallait une autre personne qui à la capacité de gérer cette ville, et cette personne c’est Gilles Bord. »

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