Virginie Guth obtient la 2e place avec son équipe
Virginie Guth, de Villiers-sur-Morin, participait au Raid Amazones avec deux autres challengeuses. Son équipe, Les Eaux Vives, est montée sur le podium. Rencontre.
Du 1er au 11 décembre, l’équipe « Les Eaux Vives » composée Virginie Guth, 43 ans, de Villiers-sur-Morin, Agnès Darizcuren, 44 ans, de Mougins et Laetitia Jourdan, 35 ans, Biarritz, a participé au Raid Amazones pour la 8e fois. Le Raid Amazones est un challenge sportif féminin qui mêle course d’orientation, randonnée, canoë kayak, VTT, tir à l’arc… Le tout en équipe ! En sportives accomplies, elles ont sillonné le Cambodge, pays magnifique chargé d’histoire avec ses temples dont le plus célèbre est Angkor. Elles ne sont pas souvent ensemble ; elles se rencontrent à l’occasion de petits raids dans l’année, comme le marathon du Mont-blanc. Mais au bout de 8 participations au raid, elles se connaissent maintenant parfaitement et sont très complémentaires dans chaque discipline.
Un entraînement intense
ZBO (The Big Organisation) dirigée par l’animateur Alexandre Debanne, organisait pour la 16e fois cette compétition réservée uniquement aux femmes, avec 50 bénévoles, des médecins urgentistes de haute montagne et une collaboration étroite avec les autorités locales et les OMG. 75 équipes de 3 et 65 équipes de 2 étaient au départ, soit 355 concurrentes, toutes déterminées. Certaines sont des sportives aguerries. D’autres, blessées par la vie, participent à cette aventure comme un exécutoire ; peu importe le classement. Personne n’abandonne sauf pour raison médicale. Les trois amies sont sportives ; tout au long de l’année, Virginie fait du vélo (intensif dès août) de la course à pied, de la natation et ça reste un plaisir. Elle pratique le sport 5 fois par semaine !
C’est leur entreprise, SUEZ, qui sponsorise ces trois championnes. « Nous avons énormément de chance que notre employeur nous soutienne et nous le remercions… Il faut d’abord monter un dossier et ensuite trouver les sponsors. Parce que c’est 12 000 € de budget pour une équipe de trois, comme nous. Ce prix englobe l’avion, les transports internes, les repas, le logement, les vélos, les canoës, toute la logistique » . Elle poursuit : « Certaines équipes n’hésitent pas, en plus d’un entraînement préparatoire très rude, à organiser tout au long de l’année des petites manifestations telles que des lotos pour trouver un financement. C’est beaucoup d’investissement. La moyenne d’âge est 35/40 ans ; mais il y a de très jeunes, 20 ans, et des dames de 60 ans. Petite anecdote : pour bénéficier d’un bonus temps de 3 minutes, ce qui est énorme sur une course, il fallait manger un criquet, une mygale et des larves de vers. Pas très appétissant nous l’avons fait toutes les trois » expliquent les aventurières.
Une aventure humanitaire
Les épreuves physiques se déroulent seulement le matin, sur 6 jours. Les filles sont réveillées très tôt, dès 3 heures, pour partir vers 7 heures avec une poche obligatoire de 2 litres d’eau sur le dos. Le trail (course à pied) comporte 2 courses (17 km et 14 km) une descente en canoë de 17 km, 2 parcours en VTT l’un de 46 km l’autre de 51 km, et une chasse au trésor situé sur le site classé d’Angkor. L’après-midi, sous 35°, est réservée aux activités humanitaires également obligatoires. « Nous avons effectué la récolte du riz, sensibilisé les habitants à la santé, brossage des dents pour les jeunes enfants, distribué du matériel sportif, etc… Pour réussir un bon raid, il faut en plus des conditions physiques, une bonne entente, une cohésion parfaite et une attention particulière à ses coéquipières » informe Virginie. 3e l’an passé, 2e cette année, elles sont prêtes à repartir… On ne change pas une équipe qui gagne ! « Nous avons fait la Guyane, l’Ile Maurice, la Malaisie, deux fois le Cambodge, la Californie, Bali et le plus dur a été Mayotte constamment sous la pluie. Notre rêve serait de faire l’Argentine, la Bolivie ou le Pérou… » conclut-elle. Mais pour novembre ou décembre 2018 rien n’est encore arrêté par ZBO.