Une année 2017 morose en Seine-et-Marne
Le constat n’est pas nouveau, mais les chiffres s’emballent. Depuis 2013, le nombre de personnes accidentées ou tuées sur les routes augmente.
Depuis 2013, la courbe du nombre des accidents recensés sur les routes de Seine-et-Marne ne cesse d’augmenter. La préfecture a enregistré 864 accidents corporels en 2016 contre 678 en 2013. Et, alors que le chiffre de l’année 2017 n’est pas encore tout à fait finalisé, le nombre de blessés est déjà plus important que l’année dernière.
Il en va de même pour le nombre de personnes tuées sur les routes. En 2016, la préfecture a recensé 72 décès. 78 personnes ont déjà perdu la vie sur les routes seine-et-marnaises en 2017. Là encore, ce chiffre est reparti à la hausse depuis 2013, où 56 personnes étaient décédées sur les routes du département.
Les victimes d’accidents corporels sont majoritairement des hommes, puisqu’ils représentent 77 % des tués depuis le début de l’année.
Les routes les plus meurtrières restent les routes départementales qui sont le théâtre de 62 % des accidents mortels depuis le début de l’année, suivie des routes communales avec 16 % des accidents mortels. Les nationales et les autoroutes enregistrent 11 % des décès.
La vitesse excessive ou inadaptée est en cause dans quinze des accidents mortels qui ont eu lieu dans les onze premiers mois de l’année 2017. Onze décès seraient dus à l’alcool au volant et sept à l’usage de stupéfiants. Dix accidents mortels sont dus à un dépassement dangereux, et six pour un refus de priorité.
Les routes les plus dangereuses
Sans surprise, les accidents se produisent majoritairement sur les routes à très fort trafic, ou avec des « obstacles ». Fontainebleau et sa forêt ont ainsi été le théâtre de dix-huit accidents mortels depuis 2012.
Plus au nord du département, ce sont sur les communes de Lognes, d’Emerainville et de Chauconin-Neufmontiers que se sont produits les accidents mortels. Normal puisque Lognes et Emerainville sont traversées par l’autoroute A4 et la Fran- cilienne, deux des axes les plus empruntés d’Europe. Quant à Chauconin-Neufmontiers, c’est la Nationale 3 qui est concernée, une route très fréquentée et mal entretenue, avec des carrefours très dangereux.
Il en va de même pour les accidents corporels qui ont eu lieu majoritairement à Pontault, Mitry, Chelles, Fontainebleau, Lognes, Noisiel, Emerainville et Collégien. Là encore, la Francilienne et l’autoroute A4 sont en première ligne. À Mitry-Mory, la préfecture a enregistré entre 2012 et 2016, 152 accidents corporels.
Ainsi, dix communes concentrent à elles seules un tiers des accidents corporels qui se produisent en Seine-etMarne.
Différentes causes
443 320 flashs
Parallèlement, le nombre de flashs a largement augmenté cette année. Les radars aux bords de nos routes ont flashé 443 320 fois sur les onze premiers mois de l’année, contre 397 459 fois en 2016 sur la même période. Pour les services de la préfecture, les conducteurs roulent de plus en plus vite, même s’il faut contrebalancer cette hausse par l’installation de nouveaux radars en Seine-et-Marne.