Banque de France : des microcrédits pour lutter contre l’exclusion bancaire
La Banque de France et la préfecture de Seine-et-Marne ont organisé les rencontres du microcrédit. Un temps pour réunir travailleurs sociaux et structures solidaires afin de présenter cette offre adaptée qui doit permettre d’éviter l’exclusion bancaire.
La pauvreté et la précarité financière ont des conséquences concrètes comme le mal-logement, un moindre accès aux soins ou bien une exclusion bancaire des ménages les plus fragiles.
C’est en partant de ce constat qu’a été organisée la première rencontre en faveur de l’inclusion bancaire et de la microfinance, à la préfecture de Seineet-Marne.
Une table ronde organisée par la Banque de France pour présenter cette alternative aux structures d’aides seine-et-marnaises qui accompagnent les publics les plus fragiles. Cette finance adaptée s’adresse à la fois aux particuliers mais également aux entreprises.
« Pour les particuliers, l’accès au crédit classique peut parfois être très compliqué alors ces microcrédits peuvent leur permettre d’accéder à des montants pouvant aller jusqu’à 3000 € » , explique Jean-Benoît Dubois, le directeur départemental de la Banque de France
Concrètement, cette enveloppe peut permettre d’apporter une aide directe à ces personnes comme l’achat d’un véhicule ou encore financer le passage du permis de conduire. « Des éléments qui sont souvent nécessaires pour accéder à l’emploi, notamment pour les personnes qui habitent dans les zones les plus rurales du département » , poursuit-il.
Voici les arguments qui ont été présentés lors de cette table ronde afin de créer un dialogue et présenter le potentiel de la microfinance pour lutter contre l’exclusion bancaire, d’aider les plus démunis mais aussi de participer au développement économique du territoire.
En moyenne, le montant des microcrédits financés par la Banque de France à des particuliers est de 2 500 € à l’échelle nationale. Ces fonds sont souvent accordés à des personnes sans-emploi. Mais la part accordée à des professionnels reste une grande majorité pour la création ou la reprise de très petites entreprises.
« Nous voulons être des facilitateurs et faire un lien à la fois entre les banques et les personnes en difficulté » , souligne le directeur de la Banque de France en Seine-et-Marne. Un travail mené de concert avec Maïa Rohner, la sous-préfète en charge de la politique de la Ville.
« Le microcrédit apparaît comme un outil essentiel de sauvegarde et de rebond pour les personnes les plus fragiles » , indique la préfecture, dans un communiqué. Une manière de faire de l’inclusion mais aussi de « corriger les mécanismes de discrimination sociale comme territoriale. »
En 2016, 1,4 milliard d’euros de microcrédits ont été accordés en France. L’objectif de la Banque de France est d’atteindre les 2 milliards à l’horizon 2020.
Jusqu’à 3000 €
Des facilitateurs