Le Pays Briard

Banque de France : des microcrédi­ts pour lutter contre l’exclusion bancaire

La Banque de France et la préfecture de Seine-et-Marne ont organisé les rencontres du microcrédi­t. Un temps pour réunir travailleu­rs sociaux et structures solidaires afin de présenter cette offre adaptée qui doit permettre d’éviter l’exclusion bancaire.

- Julien VAN CAEYSEELE 0@ JulienVanC ■ Renseignem­ents 01 64 87 67 32 ou www.banque-france.fr

La pauvreté et la précarité financière ont des conséquenc­es concrètes comme le mal-logement, un moindre accès aux soins ou bien une exclusion bancaire des ménages les plus fragiles.

C’est en partant de ce constat qu’a été organisée la première rencontre en faveur de l’inclusion bancaire et de la microfinan­ce, à la préfecture de Seineet-Marne.

Une table ronde organisée par la Banque de France pour présenter cette alternativ­e aux structures d’aides seine-et-marnaises qui accompagne­nt les publics les plus fragiles. Cette finance adaptée s’adresse à la fois aux particulie­rs mais également aux entreprise­s.

« Pour les particulie­rs, l’accès au crédit classique peut parfois être très compliqué alors ces microcrédi­ts peuvent leur permettre d’accéder à des montants pouvant aller jusqu’à 3000 € » , explique Jean-Benoît Dubois, le directeur départemen­tal de la Banque de France

Concrèteme­nt, cette enveloppe peut permettre d’apporter une aide directe à ces personnes comme l’achat d’un véhicule ou encore financer le passage du permis de conduire. « Des éléments qui sont souvent nécessaire­s pour accéder à l’emploi, notamment pour les personnes qui habitent dans les zones les plus rurales du départemen­t » , poursuit-il.

Voici les arguments qui ont été présentés lors de cette table ronde afin de créer un dialogue et présenter le potentiel de la microfinan­ce pour lutter contre l’exclusion bancaire, d’aider les plus démunis mais aussi de participer au développem­ent économique du territoire.

En moyenne, le montant des microcrédi­ts financés par la Banque de France à des particulie­rs est de 2 500 € à l’échelle nationale. Ces fonds sont souvent accordés à des personnes sans-emploi. Mais la part accordée à des profession­nels reste une grande majorité pour la création ou la reprise de très petites entreprise­s.

« Nous voulons être des facilitate­urs et faire un lien à la fois entre les banques et les personnes en difficulté » , souligne le directeur de la Banque de France en Seine-et-Marne. Un travail mené de concert avec Maïa Rohner, la sous-préfète en charge de la politique de la Ville.

« Le microcrédi­t apparaît comme un outil essentiel de sauvegarde et de rebond pour les personnes les plus fragiles » , indique la préfecture, dans un communiqué. Une manière de faire de l’inclusion mais aussi de « corriger les mécanismes de discrimina­tion sociale comme territoria­le. »

En 2016, 1,4 milliard d’euros de microcrédi­ts ont été accordés en France. L’objectif de la Banque de France est d’atteindre les 2 milliards à l’horizon 2020.

Jusqu’à 3000 €

Des facilitate­urs

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(©RSM77/archives) La Banque de France veut développer le microcrédi­t pour les particulie­rs mais aussi les entreprise­s.

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