Le Pays Briard

Les commerçant­s ont fêté Noël comme en 1907 !

Une Trésifonta­ine a vécu des mois de galère avec ses filles. Après une séparation et un licencieme­nt, Rosa s’est retrouvée au pied du mur, sans logement. Mais elles viennent de trouver un appartemen­t dans lequel elles rentreront le 2 janvier. Récit.

- Pierre CHOISNET 0@ choisnet_pierre

L’année a terminé sous de mauvais auspices, mais l’horizon s’éclaircit pour Rosa. Cette Trésifonta­ine de 44 ans vient en effet de trouver un appartemen­t de 50 m2 dans lequel elle doit emménager aujourd’hui avec ses deux filles, âgées de 8 et 13 ans, scolarisée­s à Fontenay-Trésigny.

« C’est petit, il n’y a qu’une seule chambre, mais on aura un toit et on sera au chaud » , confie-t-elle. À ses yeux, c’est

« une super nouvelle » , d’autant que ce nouveau logement lui permettra de retrouver ses enfants, desquels elle est séparée depuis maintenant un mois.

« L’année va bien commencer, j’ai espoir de retrouver un travail et de vivre correcteme­nt avec mes filles. »

Précarité économique

Pour Rosa, qui vit à FontenayTr­ésigny depuis 10 ans, l’année 2017 a en effet été terne. Après la perte de son emploi en mars, qui a suivi une séparation amoureuse, elle et ses deux filles se sont retrouvées au pied du mur. « Je vivais avec un homme depuis neuf ans, je travaillai­s, tout allait bien. Mais après la séparation, je loupais souvent le travail, faut de moyen de garde pour les filles. Du coup, j’ai été licenciée. Et je ne pouvais plus assumer seule le loyer de 1 250 €. Nous avons toutes les trois été obligées de partir. »

C’est cette suite d’événements personnels qui a conduit Rosa dans la précarité économique. Malgré un chômage de 900 € par mois et deux pensions alimentair­es pour ses filles qu’elle a eu avec deux hommes différents (700 € par moi en tout), la Trésifonta­ine était dans l’impasse. La raison ? « J’avais l’argent pour payer un loyer ! Mais sans emploi, allez trouver quelqu’un qui accepte de vous louer un appartemen­t… »

« Je comptais les centimes »

Logée « à droite et à gauche » par des amis, Rosa expériment­e alors la précarité sociale. « Les gens s’éloignent de nous dans ces cas-là » , assuret-elle. Malgré tout, elle parvient à « bidouiller une situation plus ou moins stable » pendant plusieurs mois. Puis, avec l’hiver, elle a posé ses valises dans le camping Capfun de Tournan- en-Brie. C’était le 16 novembre. « Mais c’était 287 € la semaine pour un bungalow de 20 m2 dans lequel je vivais avec les filles. Toutes les fins de mois étaient difficiles, je comptais les centimes. Ce n’est pas une vie ! Heureuseme­nt que l’assistante sociale m’envoyait à l’épicerie solidaire de Ro- zay-en-Brie (Le Grenier 77, N.D.L.R.). Sans eux, je ne sais pas comment j’aurais fait. »

Recherche d’un emploi

Au-delà de « l’ennui des journées interminab­les » , Rosa se sent responsabl­e. « En tant que maman, je n’avais pas de toit à donner à mes filles » , souffle-t-elle.

En outre, pendant ces mois de galère, elle s’est sentie

« abandonnée » . Explicatio­ns :

« J’avais l’impression de ne pas être entendue. Il y avait plein de logements disponible­s à Fontenay, mais rien pour nous ! »

Aujourd’hui, dans l’attente d’intégrer son nouvel appartemen­t, qu’elle a trouvé grâce à une connaissan­ce, la Trésifonta­ine retrouve l’espoir. Elle cherche toujours un emploi mais estime que « le principal est déjà fait. »

 ?? ©LPB / P.Choisnet ?? Rosa et ses filles ont vécu deux semaines dans un bungalow du camping Capfun de Tournan-en-Brie.
©LPB / P.Choisnet Rosa et ses filles ont vécu deux semaines dans un bungalow du camping Capfun de Tournan-en-Brie.

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