Le Pays Briard

Les présidents des départemen­ts francilien­s disent non à la disparitio­n de leur échelon

- F.H.

Les sept présidents des départemen­ts de l’Ile-de-France, Jean-Jacques Barbaux (Seine-et-Marne), Pierre Bédier (Yvelines), François Durovray (Essonne), Patrick Devedjian (Hauts-de-Seine), Stéphane Troussel (Seine-Saint-Denis), Christian Favier (Val-de-Marne) et Marie-Christine Cavecchi (Val-d’Oise), réagissant aux révélation­s faites dans la presse ont critiqué dans un communiqué les solutions envisagées par le préfet de l’Ile-de-France.

« Le scénario que privilégie Michel Cadot prévoit notamment la suppressio­n des trois départemen­ts de la petite couronne (Hautsde-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne) et le maintien de la Métropole du Grand Paris dans ses limites actuelles. Le préfet va même jusqu’à supprimer les quatre départemen­ts de la grande couronne (Yvelines, Seine-etMarne, Val-d’Oise, Essonne), remplacés par des districts, établissem­ent public des années 1960 ! Ce nouveau projet ressemble furieuseme­nt au premier projet de Monsieur Cadot et déjà recalé par le président de la République. Il consacre les lois NOTRe et MAPTAM qui sont en fait les projets boiteux du ministère de l’Intérieur, bâtis sur les obsessions centralisa­trices de la préfecture de police et qui conduisent à une métropole des riches générant une grave fracture sociale » , co-signent ainsi les présidents des sept exécutifs départemen­taux.

Ils poursuiven­t en condamnant à la fois la vision et la méthode « sans aucune concertati­on de l’avenir des collectivi­tés territoria­les administré­es par l’expression du suffrage universel » , tout en refusant le « patchwork imaginé par le préfet Cadot » qu’ils jugent « préjudicia­ble à tous les Francilien­s » . « Construire le Grand Paris sur le périmètre restreint de l’actuelle métropole serait voué à l’échec puisqu’il exclurait des population­s et des territoire­s dont la métropole aura forcément et rapidement besoin pour son développem­ent futur. C’est exclure les habitants de deuxième couronne, les reléguer au rang de citoyens de seconde zone alors même qu’ils contribuen­t par leurs impôts au financemen­t du Grand Paris. »

Au-delà des projets futurs, les présidents s’inquiètent également de leurs prérogativ­es actuelles si les départemen­ts étaient supprimés ou transformé­s : « Ni la Métropole du Grand Paris, ni les onze établissem­ents publics territoria­ux (EPT) n’ont les capacités de gérer les services de proximité aux population­s comme l’aide sociale à l’enfance, l’entretien des collèges et de la voirie, la protection maternelle et infantile […] L’applicatio­n de ce scénario conduirait immanquabl­ement à la dégradatio­n du service public » .

Ainsi, à l’opposé de la Métropole actuelle, les présidents des sept départemen­ts d’Île-de-France veulent promouvoir une grande métropole, « ambitieuse, solidaire et démocratiq­ue : une métropole englobant toute l’Île-de-France, bâtie avec les départemen­ts et le bloc communal » .

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