La rivière déborde, les dégâts plutôt limités
Conséquence des fortes pluies de la fin de semaine dernière et de lundi, le Grand Morin est sorti de son lit à plusieurs endroits.
Un an et demi après les dernières inondations, le Grand Morin s’est de nouveau montré capricieux en début de semaine. La rivière briarde est largement sortie de son lit, de Meilleray à Saint-Rémy-la-Vanne. Toutefois, cet épisode climatique n’est pas comparable à celui du printemps 2016. Les autorités préfèrent employer le terme de crue plutôt que de parler d’inondations. Selon Vigicrues, le site gouvernemental d’information sur les risques de crues, l’eau est monté jusqu’à 3,20m à la station de Meilleray. La station de Pommeuse, elle, affichait une hauteur maximale de 2,89m. À titre de comparaison, l’eau avait atteint 3,42m en 2016. S’il est difficile d’estimer avec précision les dégâts, le Grand Morin a surtout inondé les champs, les jardins et quelques caves.
Lundi, la route entre La FertéGaucher et Jouy-sur-Morin fut fermée à la circulation. Même chose pour la route départementale 66 entre Chauffry et SaintRémy-la-Vanne. James Dubois, le maire saint-rémois, indiquait que le Grand Morin était « limite à sortir au plan d’eau » . Le village de Saint-Siméon a connu une situation similaire, à écouter la maire Renée Chabrillanges, jointe par téléphone mardi après-midi : « Le niveau est assez haut mais le Grand Morin ne débordait pas. Peutêtre que l’eau est arrivée dans quelques caves, mais nous n’avons pas à nous plaindre. » Enfin, plus au sud, le carrefour de Prévert sur la RN4, à Jouyle-Châtel, a été barré un long moment entre lundi et mardi.
Le pont des Grenouilles fermé
La route départementale 14 entre La Ferté-Gaucher et SaintMartin-des-Champs, après le complexe sportif Gérard-Petitfrère, était impraticable jusqu’à mercredi matin. D’après nos informations, le hameau de la Frévillard était « submergé » , de même que les abords du prieuré en centre-ville. Toujours à La Ferté-Gaucher, les potagers de la route de Nageot étaient totalement inondés.
En entrée de ville, le nouveau pont des Grenouilles, inauguré le mois dernier, était lui aussi menacé. Si l’eau n’est pas montée jusque sur l’ouvrage d’art, le pont était fermé puisque de l’eau barrait la route un peu plus loin près du parking des Grenouilles, en partie inondé. Un comble pour une voie censée offrir une solution de contournement du centre-ville en cas d’inondations. Ce qui fait rire jaune Michel Jozon, le chef de file de l’opposition municipale : « Si le pont n’est pas utili- sable dans ce cas, il faudra me dire son utilité… » La mairie, consciente de ce faux pas, va revoir sa copie. Des aménagements, qui pourraient passer par l’installation d’avaloirs pour laisser l’eau s’écouler, sont envisagés afin que le pont des Grenouilles retrouve son utilité première. « Je le répète, ce pont est fait pour désengorger la rue de Paris et la rue des Promenades en cas d’inondations » , rappelle Yves Jaunaux, maire de La Ferté-Gaucher.
Un dossier dédié à la crue est aussi à retrouver de la page 2 à 4.