Le Pays Briard

Les Vibrants, quand une gueule cassée cherche une nouvelle identité

- Pierre CHOISNET 0@ choisnet_pierre

La compagnie Teknaï propose la pièce Les Vibrants ce mardi 30 janvier.

Se reconstrui­re, tant l’âme que le corps, après la boucherie qu’a été la Grande Guerre. C’est la quête qu’entreprend Eugène, beau et insolent jeune homme blessé au visage par un éclat d’obus pendant la guerre 1418 dans laquelle il s’est engagé volontaire­ment. Cette histoire écrite par Aïda Asgharzade­h, de la compagnie parisienne Teknaï, sera présentée sur la scène du centre culturel Michel Polnareff, à Fontenay-Trésigny, mardi 30 janvier à 20 h 30.

Gueules cassées

Créée en 2014, la compagnie théâtrale a conçu Les Vibrants ( prix théâtre Adami 2016) après avoir vu la une exposition sur 1917 au Centre Pompidou de Metz. « Des moulages de gueules cassées côtoyaient la production artistique de l’époque. C’est ce qui nous a inspirés » , glisse Quentin Defalt, le metteur en scène. Selon lui, cette pièce de théâtre à une portée symbolique : « À travers le masque d’Eugène, on parle aux spectateur­s du masque de la scène et de celui que l’on porte dans la vraie vie. »

Le personnage cherche en effet à reconstrui­re son identité perdue. Et c’est justement son rapport au masque de scène qui lui permettra de survivre, le personnage de Cyrano de Bergerac étant une identifica­tion toute trouvée. Pour cela, Eugène est notamment aidé par une jeune infirmière du Val-de-Grâce.

« C’est la première fois que l’on consacre une de nos pièces à la Première guerre mondiale. Il y a toujours une thématique qui revient : celle de la solitude d’un personnage et sa quête d’identité » , ajoute Quentin Defalt.

Similitude avec Au revoir là-haut ?

La pièce, qui en est à près de 300 représenta­tions, compte quatre comédiens. Si Benjamin Brenière n’interprète que le personnage d’Eugène, les trois autres acteurs (Aïda Asgharzade­h, Matthieu Hornuss et Amélie Manet) se griment pour jouer une quinzaine de rôles.

À noter que l’histoire fait écho à celle narrée par Pierre Lemaître dans Au revoir là-haut (adapté au cinéma en 2017 par Albert Dupontel). Pourtant, « il s’agit d’un pur hasard » assure le metteur en scène. « C’est vrai que les bases sont similaires et que les personnage­s centraux des deux histoires s’appellent Eugène, mais le développem­ent et le propos diffèrent. »

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©Compagnie Teknaï Benjamin Brenière interprète Eugène.

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