La Lemon École ouvre une classe de collège
Puisant dans plusieurs pédagogies éducatives, dont l’emblématique Montessori, la Lemon École (privée et non confessionnelle) compte actuellement 47 élèves en primaire. À la rentrée prochaine, elle ouvrira une classe de collège.
Ils sont les premiers surpris du succès de la Lemon École. Jean et Jennifer Larribau ont commencé avec sept élèves lors de l’ouverture de cette école privée non confessionnelle en septembre 2016 dans la zone industrielle d’Ozoir-la-Ferrière. « Aujourd’hui, nous avons 47 élèves âgés de deux ans et demi à onze ans, dans trois classes multiniveaux » , indique Jean Larribau.
Ces deux anciens enseignants de l’Éducation nationale ont fondé l’école dont ils rêvaient pour leurs enfants. Constatant « la rigidité du système pédagogique français qui veut que l’enfant doive s’adapter à l’école et non l’inverse » , ils ont imaginé la Lemon École au croisement des différentes pédagogies éducatives, dont la célèbre pédagogie Montessori créée en 1907 par Maria Montessori.
Le succès étant au rendezvous, ils se préparent à ouvrir une classe de collège. Celle-ci sera créée en septembre 2018 et rassemblera trois niveaux (6e, 5e et 4e). « Ce sont les mêmes principes de pédagogie que pour nos trois classes de primaires qui seront appliqués » , avance Jean Larribau. À savoir « l’individualisation des parcours, les pédagogies multiples et adaptées ainsi que la diversité des profils d’élèves » . Un principe soustend leur approche : « Un enfant heureux de venir à l’école et un enfant qui apprend mieux et plus vite ! »
5 500 € par an pour les primaires
I l s en sont toutefois conscients, et le regrettent, mais leur école installe une exclusion économique. L’année scolaire coûte 5 500 € par an pour les primaires (420 € sur 11 mois pour la scolarité et 80 € pour la cantine). « Le midi, les enfants peuvent aussi rentrer chez eux ou apporter leur boîte à lunch. Dans ce cas, la cantine n’est pas facturée » , précise l’enseignant.
Un tel prix se défend principalement par le fait que l’école, n’étant pas sous contrat avec l’Éducation nationale, doit payer elle- même ses enseignants. « Nous comprenons que tout le monde ne peut pas se le permettre, concède-t-il. Mais nous avons quand même des enfants issus de milieux relativement modestes. »
« Pédagogies multiples et adaptées »
Pas d’admission sur dossier
La Lemon École se défend en outre de faire de l’élitisme scolaire. Les enfants ne sont pas admis sur dossiers. Seules exigences : « Que les familles adhèrent à nos valeurs et qu’elle accepte de consacrer quatre jours par an à l’école, par le biais d’encadrement de sorties par exemple » . Et d’ajouter : « Notre socle c’est la bienveillance et le bien-être de l’enfant. Nous garantissons un cadre basé sur des valeurs de travail et de respect. Il n’y a pas de compétition. Les enfants précoces sont stimulés tout comme ceux en difficulté. Nous adaptons ces stimulations de manière individualisée. »
6 600 € par an pour les collégiens
Pour les familles qui souhaitent que leur enfant intègre la classe de collège en septembre prochain, elles devront s’acquitter d’un tarif sensiblement plus élevé : 6 600 € par an (500 € pour la scolarité chaque mois et 100 € pour les repas).
Ensuite, à la rentrée scolaire de 2019, l’établissement ouvrira la classe de 3e. Objectif : accompagner les élèves depuis la petite section de maternelle jusqu’à la fin du collège. En revanche, le brevet des collèges devra se passer en candidat libre, la Lemon École n’étant pas un centre d’examen.
Jean Larribau l’affirme : « L’année dernière, tous nos élèves ont fait plus que le programme de l’Éducation nationale. Et ils auront tous passé le TOEIC et le TOEFL (deux tests d’anglais reconnus officiellement, N.D.L.R.) quand ils sortiront de 3e, ainsi que le diplôme de premiers secours PSC 1 » .
À terme, sont donc prévues cinq classes pour 105 à 110 élèves au maximum. Et un ASEM (Agent spécialisé des écoles maternelles) doit être embauché l’année prochaine.
Et pour faire face à ces nouveaux besoins, la Lemon École a engagé un programme d’extension pour passer de ses 450 m2 actuels à 700 m2.