Le Pays Briard

« Il ne faut pas créer la routine »

Vendredi dernier, durant une trentaine de minutes, Jérôme Gall et Florian Nasso, deux gendarmes fertois, ont répondu à nos questions.

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« On nous responsabi­lise »

Pour cette nouvelle immersion au sein de la communauté de brigades, en particulie­r à La Ferté-Gaucher, nous nous sommes intéressés au parcours de jeunes gendarmes. Nous souhaition­s connaître leurs motivation­s, savoir pourquoi ils avaient rallié les rangs de la gendarmeri­e plutôt que de la police et, d’une certaine manière, prendre le pouls d’une profession à risque. Jérôme Gall (21 ans) et Florian Nasso (28 ans), arrivés à La Ferté-Gaucher respective­ment en 2016 et 2014, présentent la particular­ité d’avoir réussi les concours interne et externe. Les deux hommes apprécient faire partie d’un corps qu’ils définissen­t comme de la « police militaire », loin de leurs proches restés en Bretagne pour l’un, sur la Côte d’Azur pour l’autre.

Le Pays Briard : En quoi le métier de gendarme vous plaît-il ? Jérôme Gall : J’aime la diversité, je ne sais jamais sur quoi

nous allons tomber.

Florian Nasso : Il n’y a pas de routine, en tout cas il ne faut pas la créer. J’ai toujours aimé les forces de l’ordre. Ce qui me plaît dans le métier de gendarme, c’est l’ordre militaire, le fait aussi de travailler avec les victimes.

LPB : Quel fut le moment le plus important de votre formation ?

J.G. : La période verte durant laquelle nous apprenons à nous surpasser. Le point clé, c’est le bivouac, à une heure de l’école, en pleine forêt.

F.N. : Le service est ce qui m’a le plus marqué. Nous apprenons sur nous-mêmes et la cohésion de groupe. Nous nous entraînons au combat militaire et à diriger une équipe dans des conditions hostiles.

J.G. : C’est vrai, la période militarisé­e est intéressan­te. On nous enseigne aussi le maniement des armes, le combat, le travail de police judiciaire, de police route ou l’instructio­n d’interventi­on profession­nelle.

LPB : Comment jugez-vous la communauté de brigades de La Ferté-Gaucher et Rebais ?

J.G. : C’est au sein de la brigade que nous voyons les procédures, que nous apprenons les bases.

F.N. : Nous sommes vite mis en situation, on nous responsabi­lise.

J.G. et F.N. : Il y a une très bonne ambiance de travail, ce qui donne envie de travailler.

LPB : Que ressentez-vous lorsque vous partez en patrouille ? Avez-vous peur ?

F. N. : Par principe, nous partons en sécurité. Chacun s’équipe et vérifie son matériel. Il ne faut pas penser qu’une

petite interventi­on n’est pas dangereuse. Après, je ressens de l’adrénaline et du stress.

J.G. : Nous n’avons pas peur mais nous nous demandons ce sur quoi nous allons intervenir. Nous nous posons des questions mais nous y allons confiants.

LPB : Que préférez-vous dans votre métier ?

F. N. : L’activité de police judiciaire, c’est-à-dire le travail d’enquêteur du dépôt de plainte aux recherches pour découvrir l’auteur de l’infraction. En moyenne, chaque gendarme a un portefeuil­le d’une vingtaine d’enquêtes.

J.G. : Moi, je dirais plutôt l’interventi­on profession­nelle, le travail sur le terrain. Mais je suis obligé d’aimer la police judiciaire, sinon je ne ferais pas ce métier (sourires). Propos recueillis par Thomas BARON 0Th_ Baron

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Jérôme Gall et Florian Nasso sont gendarmes à la communauté de brigades de La Ferté-Gaucher et Rebais.

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