Des étudiants viennent scruter la Collégiale
Pendant plusieurs jours, des étudiants de l’ENSG (école nationale des sciences géographiques) sont venus récolter des données autour de la Collégiale. Reportage.
Ils sont une petite dizaine à travailler tout autour de la Collégiale. Chacun autour d’un instrument bien particulier. Ce petit groupe se retrouvait au pied du monument historique créçois dans le cadre de leurs études. Ils sont en effet en licence pro de géomatique et environnement à l’ENSG (école nationale des sciences géographiques) de l’université Paris-Est Descartes, basée à Marne-la-Vallée. Chaque année, dans le cadre de leur formation, ils travaillent sur un monument d’envergure. « Nous sommes venus à Crécy-la-Chapelle sur l’invitation de Michel Letissier, maire adjoint, qui est un ancien élève de l’école, explique ainsi Patricia Pellardi, professeur de photogrammétrie. Nous avons été très bien reçus » .
3 techniques pour une Collégiale 3D
La géomatique, qu’est ce que c’est ? Le terme vient de géographie et d’informatique : « C’est une technique qui sert en architecture, notamment, et qui permet de collecter des données géographiques d’un bâtiment » , précise le professeur. Pour cela, les étudiants, encadrés par leurs trois enseignants (Patricia Pellardi donc, mais aussi Franck Tertre et Antoine Pinte), ont utilisé trois techniques distinctes. « Il y a tout d’abord la topométrie, qui permet de positionner un bâtiment sur par rapport à la cartographie du territoire. Les étudiants utilisent pour cela un GPS pour collecter des données dans un référentiel national » , explique Patricia Pellardi. Elle poursuit : « La photogrammétrie permet, en utilisant des images avec un fort recouvrement, de retranscrire avec un logiciel la forme du monument » . Enfin, « la lasergrammétrie est l’utilisation d’un laser pour balayer l’espace et mesurer les distances et les angles de chaque partie, même la plus infime, du monument » .
« Mettre au point les techniques apprises »
Le rendu sur le logiciel des étudiants est bluffant : alors qu’ils n’avaient pas terminé leur travail lors de notre rencontre, la Collégiale se dessinait déjà, en 3D, avec un détail impressionnant. Pour les enseignants de l’ENSG, la venue à Crécy-laChapelle est positive en tout point. « Nous recherchons souvent des sites comme celui de la Collégiale pour pouvoir mettre en place des exercices pratique pour nos étudiants. Cela leur permet de mettre au point toutes les techniques qu’ils ont appréhendées pendant leur formation » . Les 9 étudiants de la licence devraient d’ailleurs revenir à Crécy- la- Chapelle. « Nous compléterons nos relevés, l’idée étant de pouvoir fournir à la commune des données complètes de la Collégiale à l’occasion des 800 ans du site » , précise Patri- cia Pellardi. Quand le patrimoine rencontre la technologie…