Santé : en pleine mue, le CMPA dévoile ses projets
Le Centre médical et pédagogique pour adolescent (CMPA) a plusieurs projets pour les années à venir. Il va prochainement ouvrir sa nouvelle balnéothérapie.
Le Centre médical et pédagogique pour adolescent (CMPA) de Neufmoutiers-en-Brie a fêté ses 60 ans l’année dernière. Il se prépare à écrire une nouvelle page de son histoire, avec une réorganisation complète et des projets en ligne de mire. À l’occasion des voeux 2018 au personnel mardi 30 janvier, le directeur de l’établissement, Alexandre Thiébault, a salué
« un équipement qui se modernise » et qui « réaffirme sa place comme établissement de santé pédiatrique de référence en Seine-et-Marne. »
Le CMPA accueille en effet des jeunes de 9 à 25 ans qui, suite à un handicap de naissance ou un accident de la vie, doivent recevoir des soins tout en menant à bien leur scolarité ou leurs études. « En 2017, nous avons pris en charge environ 1 000 adolescents » , se félicite le directeur de cet établissement certifié par la Haute Autorité de Santé (Note A).
« L’année 2018 se fera dans la foulée de 2016 et de 2017. Nous allons continuer à définir notre projet d’établissement et nos orientations stratégiques pour les années à venir » , a soulevé Alexandre Thiébault. Il s’agit pour le CMPA de définir sa place au milieu des différents centres de santé du territoire. C’est pourquoi le directeur s’engage fortement auprès de la Seine-et-Marne et de la communauté de communes du Val Briard. « Nous devons restructurer en profondeur l’offre de santé du CMPA au profit de nos adolescents » , a-t-il lancé.
S’il n’est pas question de renoncer à cette identité de soinsétudes, l’établissement prépare notamment une coopération avec le Centre de Réadaptation de Coubert (UGECAM IDF). Le projet doit encore être approuvé par l’Agence régionale de santé mais il vise une prise en charge complémentaire des deux sites. Explications : « L’ARS a créé un dispositif passerelles appelé USPC (Unités de soins prolongés complexes, N.D.L.R.). Elle veut créer dans toutes la région 84 lits de ce type. Cela permettrait à certaines personnes de rester plus longtemps en rééducation, au lieu de les renvoyer chez eux pour libérer des lits. Avec Coubert, on s’est mis d’accord sur la tranche d’âge. Nous, on s’occuperait, avec 12 lits, des jeunes de 18 à 35 ans tandis qu’eux prendraient la suite, avec 12 lits aussi, pour les 35 ans et plus. »
Par ailleurs, l’établissement planche actuellement sur une réorganisation complète de ses locaux. L’ambition est de consacrer tout l’étage à l’hospitalisation et de redescendre tout le plateau technique (kinésithérapie, psychomotricité, neuropsychologie et orthophonie) au rezde-chaussée. Jusqu’à présent, les services sont en effet éparpillés dans les étages, rendant complexe la déambulation pour certains patients-élèves.
En outre, le CMPA cherche un projet pour le château de 6 000 m2 qui est dans son domaine et reste inoccupée et non utilisé.
Nouvelle balnéothérapie
« Collaboration avec le centre de Coubert »
Enfin, au cours de ce mois de février, le centre va ouvrir sa nouvelle balnéothérapie de 300 m2. Celle-ci, en remplacement de l’actuelle piscine qui sera vidée et dont le devenir n’est pas encore fixé, est en chantier depuis le 20 décembre 2016. « L’ancienne piscine ne nous permettait pas la rééducation mouillée de manière approfondie » , note le directeur.
Ainsi, 2,2 millions d’euros ont été dépensés sur fonds propres par la Fondation santé des étudiantes de France (organisme qui gère le CMPA) pour aménager un bassin de 10 mètres de long par 5 mètres de large et une baignoire avec 96 jets de massage. Bien entendu, tout est rendu accessible, grâce notamment à un rail de transfert pour les personnes alitées ou à une plateforme qui descend dans l’eau. De la nage a contre courant est même possible.