Traiter, saler : des opérations délicates !
Pour déterminer quand et comment intervenir, les agents patrouilleurs de la Direction des routes de Seine-et-Marne effectuent leurs propres relevés sur place : température, taux d’humidité, tant sur l’air ambiant que sur les chaussées. « Le taux de vapeur dans l’air conjugué avec la température détermine le point de rosée, c’est-à-dire la température, variable, à laquelle l’eau peut se transformer en glace. N’importe qui a ainsi pu constater des chutes de neige à 2°C ou au contraire, l’absence de verglas » , expliquait le 29 novembre dernier, Claude Lashermes, directeur des routes au Conseil départemental de Seine-et-Marne., quelques jours après la mise en place du dispositif départemental de viabilité hivernale.
Ainsi, même si la tentation est grande de critiquer les services publics lorsqu’une route n’a pas été traitée, la raison en est parfois bénéfique. En effet, une fois la neige arrivée au sol, si ce dernier n’a pas été traité auparavant, il est souvent trop tard. D’autant plus si les températures sont amenées à descendre encore plus par la suite. « Le mélange neige + sel commence à dissoudre la neige en eau et, l’eau, en regelant sur place se transforme en une couche de glace extrêmement glissante » , justifie Claude Lashermes. D’où d’autres décisions parfois, qui sont tout aussi critiquées, comme les recommandations de ne pas utiliser son véhicule… Mais tant que la météo restera une science complexe, ne vaut-il pas mieux parfois écouter les vieux adages, tel que « prudence est mère de sûreté » ?