Les animaux du Parc des Félins et de Terre de Singes sont protégés
La neige tombée en abondance mardi et mercredi amène son lot de complications. Les animaux du Parc des Félins et de Terre de Singes, à Lumigny-Nesles-Ormeaux, dont certains viennent de régions tropicales, sont toutefois protégés.
« La plupart de nos animaux aiment la neige ! » Patrick Jardin, le directeur du Parc des Félins et de Terre de Singes - deux parcs animaliers à thème situés l’un à côté de l’autre à Lumigny-Nesles-Ormeaux - est catégorique : « La neige est moins embêtante que la flotte ! »
Les 140 animaux du Parc des Félins (petits et grands félins ainsi que des lémuriens) ne craignent pas les aléas climatiques de l’hiver. « À Terre de Singes nous avons choisi des macaques de Barbarie originaires du moyen Atlas (massif montagneux au Maroc, N.D.L.R.) qui sont génétiquement faits pour supporter notre climat » , assure Patrick Jardin. Très soucieux du confort et de la sécurité de ses bêtes, le directeur des deux parcs ne plaisante pas avec cela. « Il faut se souvenir qu’il y avait encore des lions au Maroc au milieu du XXe siècle, rappellet-il. L’espèce n’existe plus à l’état sauvage, mais ce n’est pas le climat qui les a fait disparaître, c’est l’Homme » . Et de poursuivre : « Les pumas, les panthères des neiges, les tigres, les panthères de l’amour sont des espèces de félins qui supportent très bien la neige. »
Lampes chauffantes
En revanche, quelques espèces sont plus fragiles. C’est le cas du margay, du chat des sables, de l’oncille, du chat ru- bigineux et du chat du Bengal. Ces petits félins ont besoin de plus d’attention que les autres du fait de leur patrimoine génétique moins armé pour faire face aux basses températures.
« Ils évoluent sans problème dans la neige. Mais comme pour le chat domestique, il faut leur offrir la possibilité de se chauffer les pattes et de les sécher. C’est pour cela que dans leurs catiches (sorte de petite niche à l’abri, N.D.L.R.)
des lampes chauffantes à infrarouges sont installées » , fait savoir Patrick Jardin.
Quant aux autres animaux, ils bénéficient tous des attentions du personnel des deux parcs.
« Ils ont un lieu sec pour se coucher qui est changé régulièrement » , précise-t-il avant de compléter : « Chez nous, les animaux ont une épaisseur de poils et de graisse qu’ils n’ont
« Ils supportent très bien la neige »
pas à l’état sauvage. »
Plus de nourriture
Autre spécificité de l’hiver : la nourriture. Vu que le froid oblige le métabolisme à travailler pour maintenir le corps au chaud, comme pour les humains, l’ap- port calorique doit être augmenté. « On les nourrit deux fois plus qu’en juillet ou en août » , indique Patrick Jardin.
Par ailleurs, si le Parc des Félins a maintenu ses portes fermées mardi, et jusqu’à ce que la situation climatique s’améliore, c’est pour garantir la sécurité des visiteurs. « Nous avons 4 km d’allées de promenade et on a de la neige jusqu’au mollet. Et on ne peut pas tout déneiger en seulement une journée. »