Une classe supprimée à La Mare Garenne ?
Le Comité technique spécial départemental (CTSD) n’a pas épargné Boissy-le-Châtel. Le 25 janvier, la carte scolaire a accouché d’une mauvaise nouvelle pour l’école élémentaire La Mare Garenne, qui pourrait voir l’une de ses classes fermer en septembre. L’école, qui bénéficie d’une moyenne confortable de vingt-quatre élèves par classe, s’inquiète surtout pour son ULIS (Unité localisée pour l’inclusion scolaire). « S’il n’y a plus de place pour les enfants ordinaires, y en aura-t-il pour les enfants extraordinaires ? » , s’interroge Yolande Gardères, vice-présidente de la FCPE 77 et ancienne représentante des parents d’élèves, sollicitée par les parents. Ces derniers craignent que les enfants atteints de troubles cognitifs, psychiques ou moteurs soient pénalisés et ne soient plus aussi bien intégrés dans leur classe d’âge respectif, où ils peuvent suivre un enseignement ordinaire en français, en mathématiques ou en histoire quelques heures par semaine. Et Yolande Gardères de poursuivre : « C’est compliqué pour les professeurs, pour les parents qui voudraient inclure leur enfant et pour la mairie. »
Une réunion se tenait lundi dernier entre la directrice de l’établissement, l’association buccéenne pour les écoliers et les représentants de la fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) pour évoquer les premières orientations de la carte scolaire.
Mobilisation des parents
La fermeture d’une classe augmenterait les chances pour les professeurs de devoir enseigner à un double niveau (il existe actuellement deux doubles niveaux). « Le département est tellement grand que, proportionnellement aux autres, il a plus de terrain mais moins de moyens, affirme la représentante FCPE. Il ne faut pas que la Seineet-Marne devienne le parent pauvre de l’académie de Créteil. » Les parents ont jusqu’au 15 février et la tenue du Conseil départemental de l’éducation nationale (CDEN), qui rendra la fermeture d’une classe irrévocable ou non, pour se mobiliser. « D’ici là, ils doivent mener des actions pour se faire entendre » , insiste Yolande Gardères, à l’image de l’association ABC devant l’école, vendredi.