Le lycée Thibaut de Champagne veut récolter 12 000 €
Les lycéens et les adultes de l’établissement Thibaut de Champagne relèvent le défi de pouvoir financer une opération cardiaque pour un enfant bénéficiant du Mécénat Chirurgie Cardiaque Enfants du Monde.
« Le troisième volet de notre projet d’établissement est l’ouverture sur l’extérieur » , annonce Eric Mansencal, le proviseur. « Nous nous sommes fixés comme objectif de sauver un enfant en menant trois actions pour récolter les 12 000 € nécessaires. »
Mécénat Chirurgie Cardiaque
La première action avait lieu le lundi 12 février. Les lycéens étaient invités à suivre les interventions de Pascal Normand, bénévole et famille d’accueil pour l’association. Il a tout d’abord parlé de la création de l’association en 1996 par Francine Leca, première femme à être devenue chirurgien cardiaque en France et par Patrice Roynette. Le bilan est de 3 000 enfants sauvés à ce jour, 70 pays majoritairement africains bénéficiaires, 250 enfants parrainés pour leur scola- rité à leur retour et la formation de 132 médecins à l’étranger pour fournir de « bons » diagnostics.
Famille d’accueil
« Après le diagnostic, l’association organise le voyage de l’enfant en France, trouve une famille d’accueil pour une durée de quelques semaines selon l’importance de l’opération. » L’association, qui souhaite que rien ne soit gratuit, demande aux parents de l’enfant de financer les billets d’avion. Entre l’arrivée sur le territoire et l’opération, il se passe moins d’une semaine. 80 % des opérations se font à coeur ouvert, le reste se faisant par cathétérisme. Pendant la convalescence, l’enfant est dans une famille d’accueil, sans contact direct avec sa famille. « Nous avons accueilli 7 enfants en deux ans » , précise Pascal. « Prin- cipalement des garçons, car mon épouse était encore en activité et nous avons fait le choix d’accueillir des grands, âgés de 6 à 12 ans, pour faciliter la communication et les échanges, surtout liés à l’hospitalisation et aux soins. Pendant la période de convalescence, tout tourne autour de cet enfant : soins et rendez-vous avec l’hôpital. Nous recevons beaucoup d’affection et les enfants sont très reconnaissants envers la France et nous avons gardé des contacts réguliers avec nos protégés après leur retour au pays. »
Lacets
Cette première sensibilisation à l’association et à son objectif permet aux lycéens provinois de se familiariser au projet, d’en parler autour d’eux et de prévoir leur future mission : la vente de paire de lacets à partir du 15 mars. « Les enfants qui sont soignés en France, sont dans un état de santé dramatique, avec une extrême fatigue. Certains ne peuvent même pas se déplacer » , déclare le proviseur. « Au lycée, nous avons des sections sportives avec de bons résultats. Vendre des lacets est un acte symbolique. La vente de chaque paire sera à 5 € et permettra de récolter des fonds. »
Concert
En plus de l’investissement des jeunes, les adultes du lycée se mobilisent également en préparant un concert au sein de la chapelle du lycée. « Ce sera une grande première. Nous allons aménager la chapelle pour accueillir 150 spectateurs pour Les Voix du Coeur. Nous préparons ce concert avec le club du lycée et leur enseignante de français, et également harpiste, qui interpréteront des chansons de Thibaut le Chansonnier qu’ils étudient. » Ensuite, place à un concert du pianiste, mondialement connu, Pierre Alain Volondat avec la soprano Nadège Bensimon et leurs musiciens de coeur. Pour clore cette soirée caritative, Jean-Claude Boudrant, président des anciens élèves du lycée présentera un concert de jazz. « L’entrée pour cette soirée exceptionnelle est fixée à 10 €, intégralement reversés à l’association. » Le Rotary Club de Provins s’associera à cet événement qui pourrait rapporter jusqu’à 3 000 € de fonds si les participants souhaitent faire un don supplémentaire.
Sensibilisation
Ce premier investissement solidaire de grande ampleur au sein du lycée a permis de sensibiliser les jeunes à la souffrance d’enfants, originaires de pays dans lesquels les diagnostics médicaux, les soins et la convalescence ne sont pas aussi accessibles et confortables qu’en France.
« Il y a environ 200 enfants opérés par an, alors que la demande est de 200 par mois… »
Lors des différentes conférences avec Pascal Normand, ils ont émis le souhait de rencontrer un jeune après son opération dans leur établissement.