UN DISPOSITIF QUI RéPOND AUX PRéOCCUPATIONS ET AUX BESOINS
Du 28 octobre au 10 décembre, des associations d’élus, des organisations syndicales de la Police et structures de concertation de la Gendarmerie, des représentants des policiers municipaux, des acteurs de la sécurité privée et des transports et des experts ont été consultés au niveau local avant que cette même démarche soit reproduite au niveau national.
Plus de 500 réunions ont été organisées localement et 150 contributions ont été adressées par les syndicats, des universitaires, des entreprises et associations d’élus. Enfin, 250 000 questionnaires individuels ont été envoyés aux policiers et gendarmes et 70 057 ont été retournés remplis, à 49 % par les policiers et 51 % par les gendarmes.
Les réponses ont démontré des constats sans appel. Par exemple, 74 % des personnels des forces de l’ordre estiment que les tâches indues empiètent sur leurs missions personnelles et 73 % jugement que les missions administratives les éloignent du terrain. Des ressentis corroborés par des chiffres qui démontrent que pour une heure d’enquête sur le terrain, il faut consacrer ensuite 7 heures de procédures !
Autres constats remontés par les forces de l’ordre, 78 % déclarent ne pas avoir les moyens juridiques pour agir tandis que 70 % estiment que les condamnations judiciaires ne sont pas assez dissuasives… Et là encore, les statistiques recueillies parlent d’elles-mêmes puisque sur 170 000 interpellations, 33 000 seulement sont suivies par une condamnation.
Enfin, 68 % ont pointé un manque de personnels et 66 % ont souligné que les procédures sont trop complexes. Ce à quoi devrait répondre la création de 10 000 postes entre 2018 et 2022 et le « retour sur le terrain » de 4 500 agents.