Le Pays Briard

Elles veulent créer une associatio­n franco-portugaise

Une poignée de Trésifonta­ines se mobilisent pour créer une associatio­n franco-portugaise à Fontenay-Trésigny. Objectif : assurer des cours de langue et de culture du Portugal aux enfants et adultes. Mais des obstacles restent à lever !

- Pierre CHOISNET 0@ choisnet_pierre

Toutes les quatre sont Françaises et portent l’ambition de créer une associatio­n francoport­ugaise à Fontenay-Trésigny. Le nom n’est pas encore décidé mais les objectifs sont d’ores et déjà établis. « Nous souhaitons mettre en place des cours de portugais pour les enfants, en maternelle et en élémentair­e, et les adultes » , indique Élodie Breda, dont le conjoint est d’origine lusitanien­ne. L’idée a germé en 2016 lorsqu’elle s’est rendu compte « qu’il y a beaucoup de familles avec des attaches portugaise­s dans la commune. »

Soucieuse d’enseigner la langue et la culture de ce pays à ces enfants, elle les a inscrits dans les cours dispensés par l’Associatio­n Portugaise Culturelle et Sociale (APCS) de PontaultCo­mbault, celle-là même qui organise chaque année depuis maintenant 42 ans l’emblématiq­ue fête franco-portugaise au mois de juin. « Mais ça fait quand même loin pour les amener tous les samedis matin » , soulève la Trésifonta­ine qui a constaté que « c’est ce qui décourage beaucoup de familles dans la ville. »

Du coup, une poignée d’habitants a distribué un petit questionna­ire à l’été 2016, afin « de recenser le nombre de personnes qui pourraient être intéressée­s » . Résultat : près de trente Briards se sont montrés intéressés pour s’inscrire, eux ou leurs enfants, dans les cours qui seraient dispensés via l’associatio­n. « De nombreuses personnes sont comme nous, elles suivent leurs conjoints au Portugais l’été et la barrière de la langue est un vrai problème pour les parents français et même les enfants » , soulève de son côté Angélique.

Besoin d’un local

« L’école Jules Ferry a aussi fait passer un questionna­ire dans le même sens mais nous n’avons pas de nouvelles » , ajoute Élodie Breda qui ima- gine plusieurs scénarios : « Soit l’école prend en charge un enseigneme­nt du portugais en son sein et auquel cas on ne va pas faire doublon, on se contentera de proposer ces cours aux maternelle­s et aux adultes, soit rien n’est fait à l’école et on tentera de proposer un enseigneme­nt pour tout le monde. »

Mais là où les difficulté­s se présentent c’est la concrétisa­tion du projet. Il y a d’abord la question du local. « Il nous faut impérative­ment une salle pour assurer les cours » , souffle la Trésifonta­ine qui compte solliciter la mairie. Autre nécessité : « Que l’ambassade du Portugal finance un professeur comme cela se fait ailleurs. »

« Recenser les personnes intéressée­s »

« Faites vous connaître ! »

Leur espoir est « vraiment de pouvoir concrétise­r ça puisqu’il y a une vraie demande et un vrai intérêt » , certifie Nadège, confiante dans le projet. La priorité reste de pou- voir assurer ces cours à Fontenay-Trésigny. Alors elles lancent un appel pour concrétise­r ce qui n’est aujourd’hui qu’au stade de l’hypothèse : « Faites vous connaître ! Plus on est nombreux, plus on a d’arguments pour convaincre la mairie de nous mettre à dispositio­n un local et l’ambassade de nous allouer un professeur »

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©LPB / P.Choisnet Nadège, Angélique, Nolwen et Élodie (de gauche à droite) cherchent un local pour accueillir les cours de portugais pour enfants et adultes.

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