Le Pays d'Auge (Édition Littoral)
56 auteurs attendus au salon du livre
Parmi les 56 auteurs des Traversées littéraires, Yves Jacob partagera ses histoires. Vrais ou romancés, d’hier ou d’aujourd’hui, ses personnages sont inspirés d’archives, de rencontres, ou de sa propre vie.
Quand avez-vous commencé à écrire ?
J’ai commencé à écrire à 16 ans. Un professeur de lettres, en lisant une de mes rédactions, m’avait dit : « Jacob, je ne serais pas étonné si vous deveniez écrivain. »
Et plus tard, un autre professeur m’a dit « vous serez écrivain ». J’ai commencé à m’entraîner en écrivant des petites nouvelles, que je cachais, et que mon frère a découvert.
Et vous êtes devenu professeur ?
Je suis devenu professeur d’éducation physique sur les conseils de mon frère. J’avais ainsi tous les matins pour travailler, j’ai pu écrire d’une façon régulière. J’ai publié mon premier roman à 32 ans et ça n’a plus arrêté. J’ai écrit un essai littéraire, en passant les quarante auteurs les plus célèbres de Normandie.
Il a fallu que je lise et relise 420 livres.
Puis, j’ai fait des biographies historiques, des romans et des nouvelles. J’ai touché à tous les genres.
Comment trouvez-vous un sujet ?
J’aime fouiller. Sentir l’odeur des choses.
Et comme il faut un décor, c’est souvent en Normandie. C’est un travail d’archives, de recherches, on plonge dans la réalité des choses. Il y a toute une musique des mots que je cherche à reconstituer dans le langage de l’époque que j’ai choisi.
Considéré comme un nouvelliste, un essayiste, un historien… Finalement, qui êtes-vous ?
J’aime tous les genres. Un jour, j’ai rencontré une petite paysanne, elle parlait le patois, et me raconte une histoire hallucinante. […] À la deuxième rencontre, une anecdote encore plus hallucinante ! La troisième fois, il fallait écrire une histoire, elle me disait que sa vie n’avait aucun intérêt. 3 000 exemplaires vendus, le livre décolle… Les livres sont très différents les uns des autres. Rien ne me fait peur.
Vous avez aussi écrit un roman contemporain, « Ro- main sans Juliette ». C’est inspiré de votre vie ?
Oui. Je suis allé en Thaïlande, il y a une centaine de pages sur la Thaïlande, puis ils reviennent en France. C’est l’histoire de l’amour au quotidien d’aujourd’hui…
Qu’est-ce que vous avez envie de dire à vos lecteurs ?
Que j’ai envie de leur faire partager des histoires contemporaines. Des moments intimes avec le public. Laisser une trace quelque part avant le grand départ…
Qu’allez-vous présenter ce week-end ?
Les derniers qui viennent de sortir (Ed. Presses de la Cité): une biographie et un roman. L’Arbre déraciné m’est venu de mon frère aîné, décédé depuis… Ça parle de la jeunesse face à la guerre…