Le Pays d'Auge (Édition Littoral)
Fabien Tabur, l’art du dessin et de la précision
Dans le cadre du réseau art actuel en collèges et lycées de l’académie de Caen, le jeune artiste présente « Percée » .
Fabien Tabur est un jeune artiste Normand, originaire de Dieppe, et habitant Falaise. Après avoir étudié pendant un an aux Beaux-arts de Lille, il suit une formation en art graphisme et exerce pendant plusieurs années la profession de graphiste. Mais sa passion pour le dessin est si forte qu’il décide de vivre de son art. Fabien Tabur se lance alors dans des techniques bien particulières : la gravure sur pointe sèche, mais aussi le dessin au stylo-bille. Sans oublier la gravure sur linoléum, la linogravure.
« Ce que j’aime particulièrement avec le dessin et la gravure c’est ce travail spontané, note l’artiste graveur. Il n’y a aucune phase préparatoire. Tout se passe dans le mouvement, on ne peut pas revenir en arrière, on n’a pas de gomme. » La nature est son sujet de prédilection car elle lui permet par exemple de représenter toutes les subtilités et les détails d’un arbre.
« On peut utiliser le raté »
Ses dessins au stylo bille n’ont rien à envier à une encre ; le sens du détail est là. L’intensité du trait permet aussi de créer cette profondeur du dessin. « Pour mes dessins au stylo, je travaille beaucoup sur le vide qui donne de la lumière et crée cette profondeur. »
Fabien Tabur perpétue l’art de la gravure sur eau-forte pratiquée depuis la nuit des temps par les grands maîtres graveurs tel Jacques Callot (1592-1635). Il aime également marier cette technique avec des supports plus modernes comme le linoléum, lui permettant grâce à des passages successifs d’encre d’obtenir des dessins colorés très travaillés.
L’artiste, qui expose régulièrement en Normandie (prochaine- ment il sera à Carrouges, mais aussi à Paris), apprécie particulièrement d’animer des ateliers dans les collèges : « J’explique aux élèves qu’avec le dessin au stylo-bille, comme avec la gravure, on peut utiliser le raté. Il n’y a pas d’erreur, pas de remords, car on apprend à rattraper un accident. »