Le Pays d'Auge (Édition Littoral)

Anne-Marie Lenfant, directrice du salon du livre de Trouville

Le salon du livre de Trouville-sur-Mer se tiendra les 4 et 5 novembre. Cette année, Anne-Marie Lenfant est, pour la première fois, aux commandes du rendez-vous littéraire. Elle explique la programmat­ion de cette édition 2017.

- Propos recueillis par Sophie QUESNEL

D’où venez-vous, comment vous êtesvous retrouvée embarquée dans cette aventure littéraire ?

Qui je suis ? C’est une vaste question. J’ai une longue carrière dans l’édition, notamment aux éditions Robert Laffont où je me suis occupée de nombreuses relations presse d’auteurs. Il y a peu de temps, j’ai décidé d’arrêter, il y a un moment où il faut laisser la place aux jeunes. J’ai eu l’occasion de rencontrer Pascale Cordier avec qui je me suis bien entendue. Nous avons discuté d’un éventuel rôle de directrice pour le salon de Trouville, c’est une chose qui m’a beaucoup séduite. J’ai donc accepté. Quelle a été votre motivation pour accepter ? Connaissie­z-vous ce salon du livre ?

Malgré de nombreuses vacances à Trouville, je ne connaissai­s pas ce rendez-vous littéraire. Dans le cadre de mes activités profession­nelles, je n’allais pas dans tous les salons avec les auteurs. J’ai appris à découvrir cet événement et voir le véritable potentiel à Trouville. J’ai pris ça presque comme un challenge ! Et puis c’est quelque chose qui m’intéressai­t beaucoup, j’ai toujours pensé qu’à un moment, après l’édition, je pourrais avoir une deuxième ou troisième vie. Donner une chance au public de rencontrer les auteurs a donc été comme une suite logique. Qui dit nouvelle directrice dit forcément nouveau salon. Qu’allez-vous apporter de nouveau ?

Je ne vais pas tout révolution­ner. On va le faire évoluer doucement, essayer de développer des rencontres, qu’il y en ait un peu plus. Ce qui m’a plu dans ce salon c’est que son principe était éclectique. Nous avons, du fait des dates, une orientatio­n qui était très liée à la rentrée littéraire, mais en même temps, pas que concernant les romans et premiers romans. L’objectif est de nourrir l’intérêt du public grâce à une diversité des auteurs. Contrairem­ent aux années précédente­s, ce salon du livre sera plus long. Pourquoi ce choix ?

Cette année, le salon se déroulera sur tout un week-end, avant c’était une après-midi. Les différents auteurs vont se balader dans la ville, bien sûr, ils vont travailler aussi (rires). Des rencontres seront également organisées dans l’après-midi du samedi et probableme­nt le dimanche matin. Combien d’auteurs sont programmés pour ce salon 2017 ?

Ils étaient 56 l’année dernière, je pense qu’il y en aura autant, peut-être un petit peu moins. Pour le moment, nous avons 50 réponses positives. C’est beaucoup mais c’est bien. Et il y aura une douzaine de rencontres de prévues entre le samedi après-midi et le dimanche matin. Clémentine Célarié est déjà annoncée, avez-vous d’autres « têtes d’affiches » à communique­r ?

Didier Decoin sera présent et c’est très sympathiqu­e qu’il ait accepté car le lundi suivant sera celui du Goncourt. Je pense aussi à Aure Atika car c’est un personnage connu en tant qu’actrice et qui a écrit un très joli livre sur sa mère, paru cette année chez Fayard. Autrement je pense à des gens comme Serge Encourt et Philippe Jaenada, qui est déjà sur les listes de la rentrée avec son bouquin la Serpe. Il y en a quand même un certain nombre d’auteurs connus. Parmi eux, il y a aussi vos auteurs locaux. Vous qui les connaissez bien, est-ce que quand on est auteur, on a envie de venir à Trouville ?

En tout cas, tous ceux-là étaient très contents de venir. Beaucoup n’étaient pas disponible­s mais après tout, on ne peut pas en recevoir 100, nous ne sommes pas à Nancy qui en reçoit 600 cette année. Il faut être raisonnabl­e, en plus je trouve que c’est déjà important. Les auteurs ont envie de rencontrer leur public, vendre leurs livres. Les éditeurs ont aussi envie que leurs écrivains se fassent connaître mais il faut prendre du temps.

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