Le Tanit théâtre lance sa nouvelle saison autour du conte
L’association du Tanit théâtre revient « mettre le feu aux certitudes », comme indiqué dans son édito annuel. Au programme : des spectacles, de la poésie et de l’engagement.
« Notre démocratie n’est pas un dû, elle demande un effort. » Ainsi est annoncée cette nouvelle année théâtrale par son programmateur, Arnaud Aubert, qui entend « mélanger les différences ».
Un message fort déjà porté en juin, où les oeuvres du plasticien Sergio Iglesias, vendues de 1 à 100 €, ont permis de remettre vendredi un chèque de 10 000 € à l’association ASTI 14 (Association de solidarité avec tous les immigrés du Calvados) et Solidarité migrants Calvados. « Le soir même tout était vendu », rapporte le responsable. Le conte n’est pas ringard !
Une autre opération de solidarité aura lieu dès l’inauguration de saison, samedi, avec l’artiste Gilbert Décosse. Ses oeuvres seront louables 30 € par trimestre et les fonds entièrement reversés à Solidarité migrants Calvados. La soirée éclectique ouvrira également le bal de samedi avec buffet, poèmes, musique et de nombreuses surprises.
Avant d’être une salle d’exposition, « le Tanit théâtre c’est du spectacle vivant ! » Et la programmation parle d’ellemême, avec des compagnies majoritairement normandes, prêtent à faire bouger la scène. On retrouve notamment L’Oreille arrachée et leur spectacle musical Entre-deux, vendredi 29 septembre ; la compagnie Javotte et son adaptation du texte de Philippe Dorin, Deux mots, les 18 et 19 janvier ; Hors-sol, le spectacle très politique du Tanit théâtre, du 30 janvier au 3 février ; Le théâtre de l’Aquarium qui mettra les spectateurs autour de la table pour Chercher la faute !
Surtout, le conte aura une place centrale dans la saison. Arnaud Aubert souhaite « dépoussiérer le conte un peu ringard » , en le revisitant par le biais de la danse, de la musique, du théâtre. De nombreuses soirées contes sont ainsi programmées toute l’année et des soirées Tu lis-tu ? ouvertes à tous. Les locaux en danger
Situés au 11, rue d’Orival, les locaux du Tanit passent presque inaperçu. Pourtant, à l’étage, les comédiennes du spectacle Bikini !, programmé les 11 et 12 décembre, répètent, serviettes sur les épaules. Comme elles, de nombreux artistes créés toute l’année grâce à cet espace qui se veut aussi lieu de « de recherche et de transmission ».
Pourtant, à partir de 2018, les travaux du nouveau tribunal risquent de rendre les répétitions et les sorties scolaires hebdomadaires compliquées. « On a décidé de rester », affirme Arnaud Aubert. Cette année présentera un véritable challenge pour toute l’équipe du Tanit théâtre. Mathilde GARNIER