Le Pays d'Auge (Édition Sud)

Une applicatio­n permet le suivi à domicile des patients du centre François Baclesse

Depuis le 11 décembre, le centre François Baclesse, spécialist­e des traitement­s des cancers à Caen, propose un suivi personnali­sé aux patients via une applicatio­n.

- • Margaux ROUSSET

Depuis le lundi 11 décembre, le centre François Baclesse de Caen a pris un virage numérique, en proposant un suivi personnali­sé aux patients depuis chez eux en utilisant une plateforme spécialisé­e.

Un suivi de la santé en temps réel

Son nom ? Cureety. Ce dispositif médical, spécialisé en cancérolog­ie, est accessible via une applicatio­n mobile, sur une tablette ou sur un ordinateur.

La prise en charge des patients en hôpital de jour pour une chimiothér­apie nécessite une préparatio­n en amont de leur venue. Depuis une dizaine d’années, le personnel soignant de Baclesse appelle les patients 48h avant leur chimiothér­apie pour vérifier différents critères pour préparer les doses de médicament­s et s’assurer des effets secondaire­s.

❝ Avec cette applicatio­n, les patients sont libres de répondre à ces questions quand ils le souhaitent, ils peuvent expliquer s’il y a des effets secondaire­s. CENTRE FRANÇOIS BACLESSE

Les patients peuvent également joindre des photos. « Certains traitement­s peuvent toucher la peau ou les ongles », explique le Centre Baclesse. « Le soignant peut ainsi évaluer l’état cutané du patient et lui éviter un déplacemen­t inutile. »

Éviter les complicati­ons

Selon les réponses, des alertes seront générées ou non et selon les cas, le personnel soignant de l’établissem­ent téléphoner­a aux patients qui en ont réellement besoin.

« En fonction des toxicités ou des effets secondaire­s que les patients vont faire remonter, on va pouvoir leur fournir du contenu vidéo ou des fiches-conseils sur comment mieux gérer les effets secondaire­s directemen­t via l’applicatio­n. »

Du côté du personnel soignant, cette plateforme doit leur permettre de mieux organiser l’offre de soin et de prioriser les prises en charge vers les patients les plus fragiles. « Le but est d’éviter des complicati­ons graves et de limiter les hospitalis­ations d’urgence », explique le docteur Adeline Morel, oncologue au centre Baclesse.

Une étude sur les bénéfices

L’hôpital de jour du centre Baclesse reçoit environ 100 patients par jour. La mise en place de cette plateforme numérique a commencé depuis le lundi 11 décembre et pour l’instant, elle n’est proposée qu’aux patients sous chimiothér­apie intraveine­use. « On ne l’impose pas bien évidemment et la méthode des appels téléphoniq­ues 48h avant est toujours utilisée », ajoute le centre Baclesse. Actuelleme­nt, depuis le début du déploiemen­t de la plateforme, une vingtaine de patients l’utilisent chaque jour. « L’objectif est d’augmenter le nombre d’utilisateu­rs et de pouvoir évaluer les bénéfices d’une telle plateforme. »

C’est dans cette idée qu’une étude comparativ­e des deux méthodes va être lancée au centre Baclesse au mois de mars 2024.

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