Le Pays d'Auge (Édition Sud)

Marc Routier : « On veut dépasser la barre des 20.000 licenciés »

Marc Routier est depuis trois ans président du District de l’Eure. Entouré par toute une équipe de salariés et bénévoles, il entend bien mener de nombreux projets. Entretien.

- Le nombre de licenciés est en hausse, pourtant • Serge VELAIN

Combien y a-t-il de licenciés – joueurs ou/et encadrants – au district de l’Eure ?

Au 21 décembre, nous étions précisémen­t 19 776. L’objectif est de battre le précédent record de 19 903 licenciés et même d’aller au-delà, de dépasser les 20 000 licenciés. Il y a 117 clubs évoluant en district, c’est 5 de plus qu’à mon arrivée en 2020.

Quels sont actuelleme­nt vos objectifs ?

L’un des objectifs principaux du District est de développer l’arbitrage, avec de plus en plus de formations. De plus, le football féminin est lui aussi en pleine évolution. Il y a 10 ans, le football féminin ne représenta­it que 5 % de la totalité de nos licenciés. Désormais, elles représente­nt 11,5 % de ces licenciés.

➜ ➜

certains joueurs et joueuses « décrochent », notamment de jeunes adultes…

C’est vrai. Malgré tout, un certain nombre de licenciés décroche et ne veut plus jouer au football, car selon eux, l’esprit de compétitio­n prévaut, au détriment du plaisir souvent négligé. Pour remédier à ça, le District propose de nouvelles activités footballis­tiques, par exemple le futsal , le footnet ou le foot à 5 (football pratiqué à 5 sur un terrain de 35/15 mètres). Ces activités visent essentiell­ement le plaisir.

Financière­ment, comment faites-vous ?

Pour financer toutes ces

nouvelles activités, le District s’entoure de nombreux partenaire­s comme la FFF (Fédération française de football), notamment pour payer une partie des infrastruc­tures (par exemple, le District et la FFF peuvent prendre en charge 60 % du prix d’un terrain de football à 5).

Quel est le rôle d’un président de district ?

C’est comme un chef d’entreprise. Il y a au district de l’Eure 7 employés dont 5 en CDI et 200 bénévoles, sur lesquels le District peut compter pour veiller au bon fonctionne­ment de l’institutio­n. Pour rappel, le président est lui aussi bénévole. Tous les 4 mois, nous nous retrouvons avec les présidents des districts de Normandie,

de Bretagne et des Pays de la Loire pour échanger des idées et évoquer des réformes. Concrèteme­nt, nous avons mis en place plusieurs réformes depuis trois ans. Quatre pôles existent : technique, juridique, financier et sportif. Le District essaye d’être un maximum à l’écoute avec les clubs et les joueurs en organisant des journées de cohésion ou même des rencontres avec les dirigeants.

Pouvez-vous nous citer une de ces réformes ?

Par exemple le brassage, en début de saison pour les U13. Le but est que pendant trois jours, un certain nombre d’équipes s’affrontent pour ensuite être classées en fonction de leurs résultats. Ce brassage sert à ce que les joueurs progressen­t en affrontant des joueurs de niveaux équivalent­s. C’est un bon moyen de retrouver le plaisir perdu chez certains jeunes.

Les prochaines élections auront lieu dans un an. Serez-vous de nouveau candidat à la présidence ?

Je ne sais pas (il marque un temps d’arrêt). Réponse en février.

Newspapers in French

Newspapers from France