Service Nutrition : des solutions à trouver
Le directeur de l’hôpital le martèle : « on a des difficultés à maintenir toute prise en charge à l’heure actuelle, et si on ne se préoccupe pas maintenant de ce qu’il va se passer sur l’année 2024, on risque de fermer des services en catastrophe ». Yannig Jézéquel assure néanmoins « comprendre les préoccupations que cela génère, mais il nous faut chercher des scénarios résilients ».
Le président du conseil de surveillance de l’hôpital, Michel Lamarre, par ailleurs maire de Honfleur, a été mis au parfum de la situation il y a quelques jours. Il recevra une délégation du personnel du service, le 16 février prochain. « J’ai contacté le directeur de l’hôpital. Je vais tout faire pour qu’on installe un dialogue et qu’on utilise les atouts et savoir-faire de chacune et chacun. J’espère qu’on va réussir à s’en sortir, je trouverais ça dommage que le service disparaisse, il a rendu beaucoup de services et a permis de soigner beaucoup de personnes ». Michel Lamarre a par ailleurs pris attache avec François Saudin, ancien médecin à l’origine de la création de ce service en 1993, ancien adjoint au maire de Honfleur : « On va travailler ensemble et trouver des alternatives » explique le président du conseil de surveillance. François Saudin, dont la nutrition est sa vocation initiale, confirme : « à mon avis, il faut faire le tour des popotes. A la création du service, on était le seul hôpital, hors CHU, à faire de la nutrition artificielle. Il faut rebattre les cartes aujourd’hui et réfléchir à un périmètre adapté à la situation actuelle ». Le Dr Saudin évoque aussi le problème incontournable des effectifs : « il y a eu une fuite importante de personnel de l’hôpital, et notamment des infirmières qui se sont senties mal traitées. Je pense que c’est l’hôpital dans son ensemble qu’il faut restructurer, mais pas à la baisse ».