Le Pays d'Auge (Édition Sud)

Budget, Garden Tennis et énergies renouvelab­les au conseil municipal

Les élus de Cabourg ont passé en revue une série de dossiers lundi soir, en premier lieu le vote des budgets.

- • Nicolas MOUCHEL Taux d’imposition Garden tennis Zones d’accélérati­on des énergies renouvelab­les Nicolas MOUCHEL

Les élèves de CE1 et CE2 de l’école Jean Guillou travaillen­t depuis septembre sur un projet d’installati­on de bac sur la plage de Cabourg. Une présentati­on par les écoliers a été effectuée lundi soir au conseil municipal. « Notre classe est inscrite à un défi de protection des océans, en lien avec l’associatio­n Maud Fontenoy », expliquent les élèves. En ligne de mire : la pollution provenant de la mer. Les classes ont réfléchi à « un projet réalisable par tous. Ça nous touche beaucoup, la mer et la plage sont notre environnem­ent proche ».

« Ce n’est pas la mer à boire… »

Le projet est né d’un constat, « avec nos enseignant­s et parents, nous trouvons sur le sable des déchets polluants qui viennent de la mer. Nous avons étudié des possibilit­és pour les ramasser ». De là a germé l’idée du bac à marée, qui peut recevoir les déchets rejetés par la mer : plastiques, verres, canettes, objets métallique­s, cordage cassé… Ainsi, « les promeneurs peuvent les ramasser facilement et les déposer dans le bac. Les déchets sont ensuite récupérés et étudiés par le Centre permanent d’initiative­s pour l’environnem­ent, et recyclés». Le bac n’accueille pas en revanche les déchets alimentair­es, « cela n’a rien à voir avec des poubelles » préviennen­t les enfants. Dans un premier temps, l’idée est de tester un seul bac, « puis, pourquoi pas, l’étendre à plusieurs bacs ».

Les élèves ont imaginé un slogan pour ce projet qui a, au final, été applaudi par les élus : « ce n’est pas la mer à boire, mais la mer à protéger avec les bacs à marée ».

Au sein du budget principal 2024 de la ville, la section fonctionne­ment s’équilibre à 18,7 M€ et l’investisse­ment à 15,7 M€. Les grands projets s’élèvent à 7,8 M€ et concernent notamment les travaux du Casino (3,8 M€), le réaménagem­ent de l’entrée de ville (1,3 M€), la rénovation du Garden tennis (700 000 €), la réalisatio­n de la crèche (638 000 €), les études stratégiqu­es et structuran­tes pour le palais des congrès (400 000 €), le bâtiment Orange (375 000 €) ou encore la vidéoprote­ction (115 000 €).

«On a une politique volontaris­te d’investisse­ment sans oublier le quotidien : la voirie représente 1,9 M€, ce qui est beaucoup, et un peu plus de 1 M€ pour le patrimoine bâti», souligne le maire Emmanuel Porcq.

Pour financer ses investisse­ments, la Ville peut en partie compter sur des subvention­s et ses ressources propres, mais doit tout de même avoir recours à l’emprunt. « Pour équilibrer le budget, on a besoin d’une première tranche d’emprunt de 8,8 M€ », explique le maire, qui rappelle sa volonté de « faire passer un nouveau cap à Cabourg, renouveler les infrastruc­tures

C’est la somme des subvention­s allouée par le conseil municipal aux associatio­ns cabourgeai­ses. et abonder le budget municipal de façon pérenne ».

La Municipali­té a choisi de ne pas toucher aux taux d’imposition, «un engagement électoral » rappelle le maire, qui précise que si les impôts augmentent, «c’est à cause de l’élargissem­ent de l’assiette», donc la responsabi­lité de l’État. Taxe d’habitation pour résidences secondaire­s : 12,29 %, foncier bâti : 49,42 % et foncier non-bâti : 30,37 %.

La troisième phase des travaux du Garden tennis va débuter. Le site n’a toujours pas trouvé de gestionnai­re. «Nous sommes passés par toutes les gestions possibles, aucune équation n’a répondu à la totalité du cahier des charges», rappelle Emmanuel Porcq. La Municipali­té a opté pour une délégation de service public.

Cependant, « le premier appel d’offres avait été infructueu­x, car les dossiers ne répondaien­t pas au cahier des charges. Nous relançons donc le processus… »

Suite à la concertati­on publique sur les Zones d’accélérati­on des énergies renouvelab­les, qui n’a, semble-t-il, pas provoqué un élan conséquent auprès de la population, la Ville a décidé d’installer des panneaux photovolta­ïques sur les toitures de certains bâtiments comme le boulodrome, le gymnase et le nouveau centre technique municipal. Des ombrières seront également installées dans les parkings du gymnase, de la Sall’in, de l’hippodrome, et au niveau du nouveau casino et du centre aqualudiqu­e. En revanche, l’hypothèse d’une implantati­on d’éoliennes a été radicaleme­nt écartée.

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