Des épis de faîtage créés au FabLab : quand la technologie rencontre l’Histoire
Des épis de faîtage totalement modulables, réalisés lors d’un atelier au FabLab, sont exposés à la Villa du Temps retrouvé.
À l’occasion de l’ouverture de la saison 4 de la Villa du Temps retrouvé il y a quelques semaines, les épis de faîtage ont trouvé une place de choix au sein du « Pavillon de l’architecture » qui ouvre le musée. L’exposition consacrée au patrimoine local est cette année dédiée à ces ouvrages dont la poterie du Mesnil-de-Bavent s’est fait une spécialité.
Parmi les pièces exposées, on y trouve des épis réalisés dans le cadre d’un atelier ouvert à tous, qui s’est tenu au FabLab de Cabourg d’octobre 2023 à février 2024. L’objectif : « créer un élément de médiation pour le public, afin de mieux comprendre l’empilement des épis de faîtage», précise Emmanuelle Le Bail, adjointe à la culture. Ces différentes parties composant l’épi sont désormais manipulables par les visiteurs du musée.
« Je ne pensais pas arriver à ce résultat »
Vendredi dernier, les concepteurs des épis, principalement des seniors de Cabourg et Dives-sur-Mer, étaient réunis à la Villa du Temps retrouvé pour découvrir leurs créations mises à la disposition des visiteurs. « Vous avez été mordus d’apprendre, de comprendre, pour aller jusqu’au bout» rend hommage Damien Marie, animateur au FabLab, « ce sont de nouvelles techniques et méthodes de fabrication, vous avez prouvé qu’avec le temps, on y arrive ».
« Le FabLab, ça ne me disait rien… » reconnaît la Divaise Patricia, qui a participé à l’atelier et avoue que, dans un premier temps, l’exercice «n’était pas facile, car je ne suis pas technicienne. C’était complexe, déjà, de comprendre le logiciel, mais c’était une très jolie expérience ». Les stagiaires ont ainsi travaillé à différentes étapes de la création, notamment la modélisation en 3D des pièces à réaliser, « je ne pensais pas arriver à ce résultat», témoignent-ils. Les différentes parties des épis ont été conçues selon des couleurs précises suivant leur position, elles peuvent être assemblées et modulées à l’envi. « Ce que j’ai beaucoup apprécié, c’est qu’on met les nouvelles technologies au service de l’histoire », indique le Cabourgeais Eric Rolland. À ses côtés, une autre participante assure que l’expérience l’a rendue curieuse : « Maintenant, quand je suis dans une ville, je regarde en hauteur, à la recherche des épis de faîtage… ».