Le Pays d'Auge (Édition Littoral)
Les policiers clament leur colère
Les policiers de Divessur-Mer, mais aussi de Lisieux, Deauville et Honfleur ont donné de la voix mercredi : ils contestent la décision de la direction centrale de la sécurité publique qui va l’encontre de leurs souhaits concernant leurs horaires de travai
Les policiers de Dives-sur-Mer, mais aussi de Lisieux, Deauville et Honfleur ont donné de la voix mercredi : ils contestent la décision de la direction centrale de la sécurité publique qui va à l’encontre de leurs souhaits concernant leurs horaires de travail.
Mercredi midi, devant le commissariat de police de Dives, les policiers sont réunis entourés de leurs conjoints et de leurs enfants pour se faire entendre. Sous l’égide des syndicats Unité SGP Police et Alliance, les policiers divais étaient rejoints par les représentants syndicaux de Caen et de Rouen, pour manifester leur désapprobation envers la direction centrale de la sécurité publique, qui malgré une grande concertation nationale, n’applique pas le cycle horaire appelé « Vendredi fort ».
« La police doit se mettre en conformité avec l’Europe par rapport aux horaires de travail » explique Ruddy Sergeant, secrétaire départementale du syndicat SGP Police FO. « Jusqu’alors, les policiers n’ont qu’un week- end sur six de repos, et un mercredi sur trois, avec souvent 8 h de repos entre deux services. Afin d’avoir 11 h de repos entre deux vacations, comme le demande l’Europe, l’administration a proposé plusieurs expérimentations et a sondé toutes les équipes : 95 % des collègues demandent à avoir « Le Vendredi Fort », qui offre aux policiers un week-end sur deux et un mercredi sur deux de repos. C’est le moins pire du système » .
Risques psychosociaux
Avançant principalement des raisons d’effectifs, la direction centrale a autorisé cette formule pour le commissariat de Caen par exemple, mais pas pour les autres de la circonscription, tels que Dives, Lisieux, Deauville ou Honfleur. Des disparités entre commissariats qui ne passent pas auprès des effectifs de terrain. « On pourrait presque affilier ça à un délit de démocratie » commente Frédéric Desguerres, représentant régional de l’Unité SGP Police.
Franck Nicolle, du syndicat Alliance, avance des risques psychosociaux graves liés à des conditions de travail dégradées, et un climat anxiogène : « dans la police, il y a un nombre important de divorces, mais aussi de suicides. Les collègues veulent passer du temps avec leur famille. Ce qu’on leur impose est indigne » .
Lydia Brillant, secrétaire départementale Alliance, mégaphone à la main, explique aux troupes réunies : « Je ne vous promets pas que le Vendredi Fort va passer, mais en tout cas on va interpeller le ministre, Gérard Collomb » .